Akemi no sekai

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Geisha d’Arthur Golden

Publié le 29/07/2015 dans Lectures.
Couverture du roman représentant le portrait d’une geisha.

Je suis bien contente que l’on m’ait recommandé ce roman ! Geisha est une merveilleuse histoire, parfois difficile à encaisser, et j’aime qu’elle finisse de cette manière. À vos lunettes !

Dès les premières pages, le lecteur se demande s’il va lire une histoire vraie ou une fiction. La question se pose assez naturellement tout au long du récit tant les faits racontés semblent plausibles. Ils sont parfaitement nourris, les descriptions sont saisissantes et les personnages paraissent parfois plus vrais que nature (parfois seulement parce que certaines répliques peuvent sembler étranges, surtout à notre époque). Je recommande donc moi aussi cette lecture qui est très enrichissante. Attention, mon article va spoiler un peu le récit !

L’histoire

L’histoire porte sur la vie de Chiyo, une petite fille de pêcheur qui est vendue à une maison de Geishas de Kyoto dans les années 1930. Le récit est à la première personne, Chiyo, appelée par la suite Sayuri, racontant son histoire à l’un de ses amis écrivains de nombreuses années après qu’elle ait cessé d’être Geisha.

Après nous avoir avertis de ses intentions, Sayuri nous raconte comment, alors qu’elle était toute petite, sa mère est tombée malade et son père, un vieux pêcheur dépassé par les évènements, en est arrivé à les vendre, elle et sa sœur, Satsu. Chiyo atterrit dans une maison de Geisha et elle doit apprendre très vite à renoncer à l’idée de s’enfuir pour retrouver sa sœur et rentrer chez elle. Elle doit faire du quartier de Gion, à Kyoto, sa nouvelle maison et apprendre à vivre autrement que comme une petite paysanne. La transformation est rude et elle apprendra bien vite que les influences des personnes de son entourage sont cruciales pour réussir sa carrière de Geisha.

Mon avis

L’histoire de la petite Chiyo est triste : être arrachée à sa famille pour être vendue, recommencer une nouvelle vie qu’elle n’a pas choisie, être forcée de côtoyer des gens qui lui sont parfois néfastes… Tout cela est très difficile à accepter. Lorsque j’ai commencé à lire, j’ai eu l’impression que j’allais en ressortir déprimée.

L’évasion est pourtant finalement au rendez-vous. Arthur Golden plonge le lecteur dans un Japon méconnaissable. L’histoire se déroulant sur toute la vie de Sayuri, le lecteur découvre Gion et son côté coloré, festif et hors du temps, avant de plonger dans la Seconde Guerre Mondiale et tous ses méfaits. La période d’après guerre est difficile pour tout le monde et il est très intéressant de voir comment une Geisha s’en est sorti.

Finalement, après maintes interrogations sur la véracité des faits relatés, la page de remerciements à la fin du roman nous indique que tout n’est que fiction. Trop curieuse, je m’étais renseignée avant, donc je n’ai pas eu de mal à le croire, mais quand je l’ai appris, la première fois, j’ai été étonnée. Comme je le disais plus tôt, les descriptions nous émerveillent et bien que la vie de Geisha ne soit pas des plus roses, le lecteur aime voyager dans les maisons de thé avec ces jolies femmes en kimono. L’auteur s’est appuyé sur des témoignages et semble avoir réussi à retranscrire au mieux la vie d’une Geisha.

L’histoire d’amour impossible de Sayuri renforce le côté dramatique de l’histoire. Elle aime un homme qui a eu une influence incroyable sur son avenir, mais elle ne peut espérer vivre quelque chose avec lui, car les Geishas ne choisissent pas. Elles agissent uniquement au profit de leur maison, afin de rapporter de l’argent. Ce résumé peut paraître rude et il porte parfois à confusion sur la réalité d’une Geisha. Le livre d’Arthur Golden nous permet de faire le point et nous montre que, contrairement aux idées parfois reçues, une Geisha n’est pas une prostituée.

Un film

Je ne l’ai pas vu ! Je pense que ce n’est pas une mauvaise chose de lire le roman avant d’en voir l’adaptation. C’est tout ce que je peux vous dire.