Projet bande dessinée

L’un de mes grands projets et défis de l’année est de créer une bande dessinée sur le thème de la conquête spatiale. Dans cet article, je vais noter mes premières idées en vrac, ainsi que mes interrogations avant le lancement. Il n’est pas impossible que l’article soit mis à jour ou complété. J’en écrirai peut-être d’autres au fil de l’avancée du projet.

La bande dessinée

Le premier point à éclaircir pour moi concerne le format. La bande dessinée répond à des codes qu’il me faut connaître :

• le nombre de pages dans un tome
• le format de ces pages (taille, marges, etc)
• les bulles
• le schéma narratif et le rythme : sont-ils les mêmes que pour un roman ? Ne doit-il pas y avoir une sorte de cliffhanger en fin de tome, associé à la résoltion d’une partie de l’histoire ?
• la typographie (en capitales ?)
• …

Concernant le « tome »

A priori, un tome de bande dessinée franco-belge (comme désignée en Europe) compte 46 planches ou pages au format 24x32cm, avec 9 à 12 cases par page, réparties en 3 ou 4 bandes. Reste à savoir si les pages de titre, les pages blanches et les pages de dépôt légal sont comptées dedans.

Concernant les cases et les bulles

Pour avoir une idée (parce que je n’ai jamais vraiment lu de BD autre que les manga), je me suis plongée dans Les mondes d’Aldebaran de Leo. J’ai noté quelques points intéressants :

• l’ordre de lecture des bulles n’est pas toujours clair (et peu parfois être multiple, sans pour autant gêner la compréhension).
• il y a rarement plus de 3 cases par bande. S’il y en a plus, les cases sont plus étirées (en hauteur), et il y a moins de bandes par planche.
• quand il y a des grosses bulles, les plans dessinés sont larges (pour pouvoir pointer les personnages dans le décor).
• il y a différents types de bulles :
• les bulles que j’appellerais off (dont le contenu n’est pas prononcé par un personnage dans le cours de l’histoire, mais par le narrateur) : elles sont rectangulaires, en trait plein.
• les bulles de pensée : elles sont en trait plein et se terminent par de petites bulles vaporeuses, comme des nuages.
• les bulles de dialogue : elles sont en trait plein et se terminent par une flèche, pointée sur le personnage qui parle.
• les bulles de cri : elles sont en trait plein, mais forment des épines, comme des vibrations, et elles se terminent par une flèche hirsute pointée vers le personnage qui crie.
• les bulles de bruits de fond ou de paroles secondaires : elles sont tracées en pointillets et désignent le personnage qui parle avec une flèche, en pointillets également.
• pour interrompre une réplique par celle d’un autre personnage, les bulles se chevauchent pour cacher le texte interrompu.
• tous les dialogues sont écris en capitales.
• les onomatopées ne sont pas dans des bulles.

J’imagine qu’il existe des termes techniques pour toutes ces bulles, et sans doute qu’elles diffèrent d’une BD à l’autre, suivant l’auteur. Ce sera donc un choix supplémentaire à faire.

Concernant le style ou la technique

Pour l’instant, je me sens incapable de dessiner toute une histoire. Je sais que ce que je vais imaginer ne ressemblera à rien sur le papier et à vrai dire, ça m’angoisse beaucoup.

L’histoire

Le thème général

Le thème de l’histoire imposé pour ce défi est la colonisation spatiale. C’est assez général et il faut trouver une intrigue dont on peut résoudre des mystères en un tome, mais qui doit pouvoir se continuer en plusieurs autres.

À la base, l’idée est venue de notre déception, à Diatomée et à moi, concernant l’histoire de J.K. Rowling sur les Animaux fantastiques. Nous regrettions qu’avec toutes les possibilités d’explorations de lieux inconnus, de découvertes de créatures fabuleuses dans leur milieu naturel et de démonstrations d’empathie entre Norbert et les bêtes, l’auteure ait finalement choisi de nous montrer une malle magique reconstituant l’habitat de créatures prisonnières. Nous avons donc imaginé le colossal travail de recensement des créatures et la vie à la dure de Norbert pour rédiger son bestiaire, durant ses voyages, et nous en sommes venus à la conclusion qu’il nous fallait inventer l’histoire nous-mêmes. Et puisqu’il nous fallait des créatures inconnues et des lieux secrets, la meilleure solution était de transposer l’histoire dans un autre monde. La découverte spatiale nous inspirant particulièrement, nous avons opté pour une exploration interstellaire.

Au final, nous avons résumé ce thème général en 2 mots : la colonisation spatiale. Libre à nous, chacun de notre côté, d’élargir l’horizon de ce thème comme bon nous semble.

Mon histoire

Spontanément, j’ai d’abord pensé à des explorateurs venus sur une nouvelle planète pour recenser la faune et la flore et pour cartographier les lieux, comme Norbert a dû le faire avec les animaux magiques. J’ai même imaginé assez clairement une scène (que je me sens parfaitement incapable de dessiner) dans laquelle deux personnages seraient confronté à un animal sauvage inquiétant. L’un des personnages serait tenté de le tuer pour survivre alors que l’autre mettrait sa vie en jeu pour pouvoir l’observer et comprendre son comportement. Cette scène était, dans mon esprit, teintée de beaucoup d’humour. Puis, avant même d’imaginer la dessiner, se sont posées quelques questions :

• qui sont les personnages ? (biologiste, astronome, zoologiste, chasseur, cartographe ou géomètre expert, mécanicien astronaute, etc…)
• pourquoi font-ils partie de cette expédition spatiale ? (comment ont-ils été choisis ? Est-ce pour leurs compétences ? Doit-il y avoir une part de hasard à cause d’un accident quelconque ?)
• quel est le but d’une telle expédition si ce n’est coloniser cette nouvelle planète ? (Pourquoi dépenser un tel budget depuis la Terre pour cette expédition ? Quel est l’état de la Terre et de l’humanité ?)
• comment l’équipe d’exploration est-elle arrivée sur cette planète ? (voyage interplanétaire possible ? vitesse de la lumière atteinte ou solutions pour survivre le temps d’un voyage aussi long ? vaisseau-monde avec colonie à bord ? congélation (hypothermie ou cryogénie) d’ovules et de spermatozoïdes fécondés sur place par des IA pour la colonisation ? dans ce cas, qui élève les enfants, les IA ?, etc…)
• quelle est donc cette planète ?!? (exoplanète d’autres galaxies / constellations potentiellement habitables pour l’homme, à combien d’années lumières ?)
• voyage sans espoir de retour (car trop long, pas de carburant pour le retour)
• y a-t-il d’autres humains sur cette planète ? (d’où viennent-ils ? depuis quand sont-ils là ? sont-ils plus intelligents ? asthèques ?)

Au final, tout ce que je sais pour le moment, c’est que le déroulement global de l’histoire repose sur une mission confiée à un groupe d’explorateurs qui devra survivre.

Voici comment je résumerais grossièrement ma première idée :

Un vaisseau monde abritant une colonie de terriens depuis plusieurs générations arrive enfin en orbite autour de l’exoplanète à coloniser. Il est temps, car le vaisseau commence à se faire vieux. Une équipe d’exploration est envoyée au sol pour vérifier les conditions pendant que les humains et les animaux provenant de la Terre attendent dans le vaisseau.

L’équipe est composée de spécialistes formés dans le vaisseau au sein de l’écosystème fermé qui a servi à maintenir la colonie en vie durant des siècles dans l’espace. Leur but est de repérer les lieux, de cartographier précisément la planète pour créer des périmètres de sécurité en fonction de la faune et de la flore présente. Ils doivent assurer des endroits d’implantation de « camps » pour les humains et des zones sauvages pour relâcher les animaux provenant de la Terre (emenés dans l’arche spatial pour reproduire la Terre telle que l’Homme l’a connue).

Alors qu’ils commencent leur mission, ils voient une pluie de météorites et de débris. Le vaisseau monde a été détruit dans l’espace. Ils sont seuls (avec un animal qu’ils ont emporté, à définir). Ils n’ont plus que leur navette d’exploration, ils n’ont plus aucun moyen d’entrer en contact avec la Terre et ils ne peuvent même plus espérer la rejoindre. Leur but devient simple : ils doivent survivre avec les moyens qu’ils ont à disposition. C’est-à-dire le peu d’équipements et de vivres de la navette (qui étaient prévus pour une mission d’exploration assez courte) et leur faible nombre (à définir) pour construire des abris.

Une autre idée me plait aussi, mais elle me parait encore plus difficile à réaliser, notamment à cause des recherches à faire sur les différents thèmes scientifiques abordés. La voici, brièvement :

Un vaisseau terrien a été envoyé dans l’espace, avec à son bord des robots dotés d’IA et des ovules et spermatozoïdes humains cryogénisés. Le voyage se fait à la vitesse de la lumière, en quelques années terriennes. Les IA débarquent sur la nouvelle planète, inséminent les ovules humains et on voit les bébés naitre. Un laps de temps s’écoule et on retrouve un groupe d’humains adultes, ayant été élevés par les IA, qui a colonisé la planète et cherche à retrouver le contact avec la Terre pour leur indiquer que les colonies terriennes peuvent les rejoindre. Leurs installations et leur mode de vie sont complètement différents de ceux des terriens que l’on connait parce que les IA ont pris le dessus et les ont élevés de telle sorte qu’ils respectent ce monde et le préserve (à cause d’un programme caché par un pro-écologiste terrien ?). S’ils ne parviennent pas à communiquer avec la Terre, c’est parce que les IA ont coupé le contact.

Et voilà où j’en suis pour le moment. Affaire à suivre donc.