Akemi no sekai

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Creacover 2019 : Bilan · Balade un dimanche

Creacover 2019 - Partie 2

Publié le 12/02/2019 dans Créations artistiques.

Suite des dessins du défi Creacover.


Jour 19 : Juchu de DVA

Cette musique est trop rigolote. Elle m'a tout de suite permis d'imaginer des insectes qui font la fête, qui s'éclatent, rient, dansent, avec des moufs-moufs qui brillent au-dessus du dance floor comme dans une vraie party. Je voyais des couleurs vives, des énormes brins d'herbe et des insectes joyeux, déhanchés. Tadam ! Voici la fête des fourmis.

des fourmis et des libellules dansent comme des folles, éclairées par des moufs moufs lumineux qui se prennent pour des spots de boîte de nuit
Fête ches les fourmis

Il reste encore 11 dessins à réaliser, 11 jours de défi. Dieu que c'est long… Je n'en peux plus de cette discipline drastique. Si je devais participer de nouveau à un défi de ce type, je crois que je me limiterais à 15 dessins sur 30 jours, sans rythme imposé. Si je veux en faire 2 le même jour ou sauter des jours, grand bien me fasse ^^.

Jour 20 : Oh Marie de Kevin Sur

Elle appartient aux genres pop, folk, country, accoustic, ce qui fait d’elle une chanson triste et finalement, un peu ennuyeuse. J’ai essayé d’en dégager un côté amusant en faisant le parallèle avec la chanson de Ray, Ma belle Evangeline, dans le dessin animé La princesse et la grenouille de Disney. Dans cette chanson, pas très joyeuse quand-même, la vieille luciole du bayou déclare son amour à l’étoile la plus brillante du ciel en pensant qu’il s’agit aussi d’une luciole. C’est une chanson marrante parce que le vieux Ray a un drôle d’accent et que les grenouilles commentent et dansent.

Sur mon dessin, le pauvre gars chante à l’étoile, Marie, toute sa peine. C’est un peu comme s’il priait.

Le traitement des couleurs de nuit me paraît encore assez difficile à gérer.

un homme prie Marie en regardant le ciel
Oh Marie

Jour 21 : Blink de 吉村弘 (Hiroshi Yoshimura)

Jolie musique très simple et épurée. En l’écoutant au petit matin, alors que la neige tombait derrière la fenêtre, je me suis dit qu’il y avait là une belle vision de détente et de plénitude. J’ai remplacé les bâtiments par un champ avec des biches.

C’est la première fois que je traite toute l’image avec des couleurs que je change avant la fin parce que l’« ambiance » du dessin ne collait pas à celle de la musique. Il manquait la tiédeur et la douceur.

par la fenêtre un matin d’hiver, on voit des biches dans le champ, près d’un arbre
Matin d’hiver

Jour 22 : Black water side de Bert Jansch

Je n’aime pas trop ce style de musique. Je n’étais pas beaucoup inspirée. Au départ, je voyais seulement un canard en caoutchouc qui flotte sur un lac noir, avec un chapeau de cowboy et une cigarette. Pourquoi un canard ? Parce que le chanteur a une voix de gorge. Et le style country m’a fait pensé au chapeau de cowboy et à la cigarette, genre Lucky Luke. Finalement, j’ai changé d’idée.

J’ai regardé la vidéo d’un gars qui dessine un lac et des arbres sur Procreate. J’ai essayé de refaire son paysage en utilisant une autre brosse (Térébenthine) et en intégrant quand-même le chapeau. Ce pauvre cowboy s’est noyé dans le lac, au soleil couchant.

Au soleil couchant, un lac, des arbres, un chapeau de cowboy.
Au bord du lac…

Jour 23 : The Mystic & the Master de Laura Stevenson

À l’entendre comme ça, on se dit que c’est une belle chanson accoustique et que la chanteuse a une jolie voix. On croit même percevoir qu’il est question de jeune fille et de fleur. Dès qu’on se penche un peu sur les paroles, tout devient cauchemardesque. Le thème abordé est dérangeant et répugnant  : exploitation, abus et maltraitance des femmes. Je n’étais déjà pas très motivée, mais alors là… Je regrette même d’avoir proposé ce titre.

Je préfère donc m’en tenir au croquis aujourd’hui. Inutile d’essayer de rentre beau quelque chose de laid.

un patron, les pieds sur son bureau, regarde son employée femme se déshabiller, à contre coeur, devant lui.
Le mal / mâle

Jour 24 : Apollo de Kriki

Excellente découverte. La musique dégage une certaine douceur; elle évoque le rêve, l’espoir, l’aventure spatiale (avec les voix à la radio, type années 60, le décompte, etc). Je perçois aussi une certaine tristesse. J’aime la tournure guillerette et entraînante que prend la mélodie à un moment donné, comme une note d’espoir envolée, pour retomber tout à coup dans cette peine mesurée, mais bien présente.

J’ai essayé de représenter cette ambiance années 60, conquête de l’espace, envie d’aventure et espoir de la réussite, en utilisant différentes teintes un peu vieillotes. Les motifs du papier peint et le modèle ancien de la télé contribuent également à rappeler l’époque. Pour montrer le côté triste, il y a cette opposition entre l’astronaute, à la télé, qui a vécu l’aventure, et la personne assise chez elle qui en est spectatrice, ou qui essaye de la vivre par procuration. Les paroles radio et les bruitages de la musique évoquent une explosion. On peut aussi imaginer que la mission Apollo n’est pas arrivée à son terme, que l’équipage n’a pas pu revenir sur Terre et que cette femme, assise dans son canapé, regarde les images de l’alunissage, seule étape réussie, pour oublier cette tragédie. Elle ne reverra jamais son époux, perdu à jamais dans l’espace. Il y a plusieurs interprétations possibles.

une femme regarde un astronaute marcher sur la lune à la télé.
L’aventure spatiale Apollo

Jour 25 : Anthem For No State, Pt. I,II,III de Godspeed You  ! Black Emperor

Je connaissais ce groupe, mais pas cette musique. Pas de surprise, elle est extra. Je ressens un aspect far west qui implique une sorte d’avancée spirituelle. Il y a de la lumière et de l’espoir au départ. Ça change progressivement en noirceur et vilainie.

Je voulais représenter ça en incitant à lire le dessin de gauche à droite. On voit d’abord le cowboy en blanc qui pointe son pistolet, apparemment vers l’indien. En fin de compte, on voit le cowboy en noir et on se dit que le premier cherche sans doute à empêcher le dernier de tuer l’indien. Il y a un bon et un mauvais côté.

Je n’ai pas eu beaucoup de temps et je ne me suis pas beaucoup appliquée. Ce n’est qu’un croquis finalement et la lecture linéaire n’est peut-être pas très parlante.

devant un saloon, des cow boy se font face avec leurs armes. Au milieu, il y a un indien qui a été maltraité.
Choisir son camp

Jour 26 : PAPARAZZI ~*この物語はフィクションです~ de RADWIMPS

Encore une chanson de RADWIMPS. Elle n’est vraiment pas terrible, mais je voulais la partager avec les autres membres du défi parce que je trouvais ce « rap » japonais très étonnant.

Globalement, la musique parle d’un garçon qui s’adresse à son père. Sur mon image, il le fait en taguant un mur de la ville, car c’est bien connu, les amateurs de rap sont des voyous ^^.

un garçon en jogging tague le mot otoosan (papa) en couleurs flash sur un mur.
お父さんへのメッセージ

Jour 27 : Den gamles stemme brister de Spurv

EX-TRA-OR-DI-NAI-RE. Magnifique.

J’ai rarement entendu une telle intensité, une telle puissance dans une musique ; des notes ambiance, mais aussi metal progessif. Un équilibre parfait. Une avancée sombre s’installe au fil de l’écoute. C’est à vous rendre fou. Que de frissons et d’émotions.

J’ai représenté la chute d’une personne, sur le plan simple et dérisoire de sa vie humaine, mais aussi son envolée, l’apogée de son existence, sur le plan spirituel. On ne meurt jamais, on redevient vivant. L’âme vit éternellement.

une personne saute d’une falaise, mais ne peut tomber, car elle a des ailes qui la font reprendre son envol.
Réincarnation

Jour 28 : Порою Сжатых Хлебов de Рабо́р

Il s’agit d’une musique superbe, enchanteresse et envoûtante. Je connaissais déjà le groupe et je découvre ce titre. On y décèle tout de suite la « patte » de Рабо́р avec ce côté folklorique et balade en forêt de plantigrade.

Je perçois deux situations distinctes dans cette musique. Dans la première, des voix mystiques psalmodient une sorte d’incantation pour attirer les aventureux dans la forêt baignée d’un brouillard épais. Dans la seconde, ces égarés pénétrent dans une plaine éclairée où festoient les animaux, les êtres magiques et les plantes. Un ourson gratte une mandoline, une chouette souffle dans une flûte, des nymphes dansent, tous s’amusent.

J’ai représenté la première situation où les feux follets attirent l’innocent dans la forêt. La scène semble inquiétante, mais quand on sait ce qui l’attend ensuite, on ne peut qu’être content pour lui. Il va s’éclater !

un homme s’égare dans une forêt brumeuse où la silhouette d’un ours se détache derrière les arbres, éclairés de feux follets.
Folklore sylvestre

Jour 29 : All This Useless Energy de Jeff Rosenstock

Voici une musique assez déplaisante. Ce qui est le cas de presque toutes celles que j’ai proposées pour ce défi. Au bout d’un moment, puisqu’il fallait choisir des musiques nouvelles que les autres ne connaissaient pas, j’ai fini par les piocher aléatoirement. C’est dur pour les oreilles et ça ne permet pas forcément de trouver l’inspiration, mais ça fait travailler dans différentes conditions, sur différents styles. C’est plutôt une bonne chose…

Pour ce titre, j’ai lu les paroles et un peu extrapolé leur sens. Je vois donc un type blasé de la vie qui a l’impression de se fatiguer pour tout, pour rien. Il prend des pilules afin d’avaler la dure réalité.

un homme s’apprête à avaler une pilule jaune.
Haricot magique

Jour 30 : Ngelam-Lami de Waldjinah

Dernier jour du défi, youpi !

Jolie musique traditionnelle qui fait voyager.

Je voulais faire un beau dessin pour ce dernier jour, et il m’a semblé que le mieux était de représenter un paysage indonésien, avec une danseuse. Je me suis fortement inspirée de photos, car je ne connais pas ce pays, ses habitants, sa faune et sa flore. Le rendu est ainsi plus fidèle à la réalité. C’est un peu comme tricher, mais j’ai quand-même recomposer l’image en utilisant plusieurs photos et j’ai travaillé les couleurs, les contrastes et les teintes selon mon ressenti.

dans la jungle indonésienne, une femme danse en costume traditionnel tandis qu’un jaguar fait une sieste sur une branche.
Un après-midi à Sumatra