Akemi no sekai

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La vie secrète des arbres de Peter Wohlleben

Publié le 26/03/2020 dans Lectures.
Couverture du livre représentant un énorme arbre très âgé dans une forêt aux sous-bois verdoyant avec un tapis de feuilles d'automne brunes autour des racines.

En cette période de pandémie de Covid-19, coronavirus qui s’empare de la planète depuis décembre 2019 et a abouti à un confinement partiel en France à ce jour, j’ai enfin trouvé le temps de terminer la lecture de La vie secrète des arbres. Ce qu’ils ressentent, comment ils communiquent – Un monde inconnu s’ouvre à nous de Peter Wohlleben.

Le développement du livre

Peter Wohlleben est un forestier allemand et surtout un homme de cœur, sensé et passioné par la nature. Cette passion se ressent à travers le ton employé dans l’ouvrage et la méticulosité apportée aux explications proposées sur la vie des arbres.

Je ne vais pas citer le plan de développement à proprement parlé, car je ne sais pas ce que l’auteur avait derrrière la tête quand il a écrit. En tout cas, en tant que lecteur, lorsque l’on débute la lecture, on sent que l’auteur nous propose de plonger directement dans les nombreuses ballades en forêt qu’il a eu l’occasion de vivre. C’est sur ce même schéma que tout au long du livre, nous allons découvrir des aspects de la vie des arbres, leur façon de se nourrir, de communiquer, de se protéger, de survivre aux attaques, etc. Peter nous propose divers exemples auxquels il a été confronté, il illustre tous ses propos en détaillant les réactions de feuillus particuliers et de conifères, présents dans la forêt où il a longtemps travaillé, ou celle proche de chez lui qu’il a l’occasion de côtoyer au quotidien. Le livre est riche en anecdotes, en informations scientifiques étonnantes et en conseils relevant finalement du bon sens, mais indispensables à prodiguer dans nos sociétés.

Le ton employé

Les informations et anecdotes relatées sont posées sous la forme de petites histoires, des genres de contes, mettant en scène les arbres comme les membres d’une famille. L’approche est anthropocentrée et anthropomorphique. Les arbres sont dépeints comme possédant un caractère individuel propre, par exemple. Cette façon d’aborder les choses a été choisie, je pense, pour permettre aux lecteurs de se représenter plus facilement la complexité des interactions entres les arbres, l’importance et la finesse de leur communication, etc.

Ce livre est une mine d’informations. Je pense que globalement, comme moi, les gens savent que les végétaux sont des êtres vivants qui entretiennent des relations complexes pour permettre leur développement et leur survie. Les données collectées et explicitées ici par Peter sont un complément riche. Il y a toujours quelque chose à apprendre, ou une chose dont on peut s’émerveiller. Malheureusement, ce type d’ouvrage perçu comme technique et répondant à des problématiques écologiques est souvent connu et reçu uniquement dans un milieu déjà au fait de ces sujets, et la plupart du temps, déjà convaincu. Il n’en demeure pas moins intéressant.

Avec sa manière de conter les histoires des arbres du point de vue des humains, en leur attribuant des pensées et un caractère propre, dans tous les milieux (forêts, prairies et dans le milieu urbain) et en parsemant ses histoires d’anecdotes amusantes faisant intervenir toute la vie de la forêt (petits rongeurs, insectes, etc), l’auteur aura peut-être réussi à atteindre un nouveau public et à propager plus loin un message capital à la survie de notre monde.

Les sujets abordés

De manière non exhaustive, voici quelques sujets abordés par l’auteur :

Cet ouvrage est extrêmement riche. À la fin de ma lecture, je ne saurais citer avec précision les informations que j’ai apprises, ni celles que je croyais déjà connaître, ni même encore retranscrire la passion et l’implication de l’auteur, communicatives et touchantes. Je ne saurais retenir les termes techniques ou les noms des espèces de champignons participant activement au développement de la forêt. Je ne saurais expliquer ce dont les arbres ont besoin pour vivre en paix. Je ne saurais pas non plus reconnaître les arbres en forêt, ni voir les mécanismes à l’œuvre sous leur écorce ou dans leurs feuilles. En revanche, je suis confortée dans l’idée que les arbres, et les plantes en général, méritent toute notre attention et nos soins.

Je ne peux que recommander vivement la lecture de cet exposé fascinant qui, bien qu’au premier abord peut paraître long et difficile à lire, nous amène finalement à visionner un documentaire particulièrement réussi. Tout le monde devrait savoir que des mécanismes complexes et extraordinaires sont à l’œuvre dans la vie des arbres et que, à l’heure où nos sociétés commencent seulement à se soucier du bien-être animal, nous devrions également étendre nos pensées et nos soins au bien-être de ce qu’il reste des forêts, car la vie forme un ensemble à l’équilibre fragile.


Peter Wohlleben a écrit deux ouvrages dans la continuité de celui-ci et sans doute complémentaires :

Couverture du livre La vie secrète des animaux représentant un chevreuil dans les bois. Couverture du livre Le réseau secret de la nature représentant des papillons en forêt.

Sa façon de nous apprendre le fonctionnement complexe de la vie en nous invitant à nous mettre à la place d’autres créatures y est sûrement présente. Il est certainement intéressant de découvrir ces deux livres. À suivre, donc…