Akemi no sekai

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Le premier jour et La première nuit de Marc Levy

Publié le 02/09/2023 dans Lectures.

Le premier jour

couverture du livre, jeep dans une plaine africaine au soleil levant.

Adrian est astrophysicien. Il cherche l’origine de l’Univers. Keira est archéologue. Elle veut découvrir l’origine de l’humanité. Ils se sont connus, plus jeunes, et se retrouvent en compétition pour décrocher les fonds d’une fondation pour financer leurs recherches. Keira gagne et part pour l’Éthiopie, mais elle laisse à Adrian un bijou qu’un jeune africain lui a remis. Un bijou qui, sous la lumière vive d’un éclair orageux, révèle une étrange carte de points lumineux.

Adrian est intrigué, il étudie cette carte de l’Univers et parvient à la dater de plusieurs centaines de millions d’années ! Incroyable.

Guidés, et parfois manipulés, par un vieux professeur du nom d’Ivory, qui avait commencé à travailler sur un objet similaire trente ans auparavant, Adrian et Keira parcourent le monde et bravent les dangers pour retrouver les autres fragments de cette carte singulière. Malheureusement, ceux qui ont empêché Ivory de poursuivre ses recherches en son temps en ont désormais après les deux scientifiques et ils sont prêts à tout pour les arrêter.


Je suis tombée sur ce roman par hasard, comme souvent. Il m’a tout de suite emballée. Il s’agit à la fois d’une histoire d’amour et d’une aventure fantastique. Il y a des intrigues et certains personnages sont vraiment tordus. On ne les comprend pas toujours. On sent qu’il y a des choses à découvrir.

Le texte se présente sous la forme d’un journal de bord, celui d’Adrian. Cela laisse donc supposer qu’il a eu accès à des informations après coup et qu’il nous les transmet, en quelque sorte, au bon moment de l’histoire. C’est un peu bizarre, mais pourquoi pas ?

Il a fallu que je termine le roman pour réaliser que je m’étais fait avoir, il y a un second tome !

La première nuit

personnages contemplant la nuit étoilée.

Adrian pense que Keira est morte quand leur voiture a été précipitée dans la Rivière Jaune. Il panse ses blessures en Grèce, auprès de sa mère. Quand son ami Walter lui apporte ses affaires, réexpédiées de Chine après son rapatriement, il découvre une photo de Keira, après l’accident. Elle a survécu ! Il décide aussitôt d’aller la chercher. Malheureusement, il est malade, et manque de mourir d’une infection pulmonaire. Ivory intrigue de son côté pour retrouver Keira et ils finissent par apprendre qu’elle est retenue en prison, en Chine.

Dès qu’il est sur pied, Adrian part la chercher. Pendant son incarcération, elle a réfléchi aux énigmes qui se posaient à eux. Elle pense savoir où trouver un nouveau fragment de la carte. De fil en aiguille, ils poursuivent leur quête, de plus en plus soumis aux pressions de l’organisation secrète qui veut les arrêter.

Quand enfin ils assemblent plusieurs morceaux (il en manque encore un) et qu’ils découvrent la localisation d’un squelette âgé de plusieurs centaines de millions d’années, comme la carte, ils sont interceptés par l’organisation qui leur laisse le choix : poursuivre et révéler au monde que tout ce qu’il croyait savoir est faux, au risque de provoquer des émeutes, des guerres, des mouvements de population incontrôlables, etc. Ou, arrêter là, en veillant à ce que tous ceux qui les ont aidés dans leur quête cessent aussi les recherches. Le premier choix les pousse inévitablement dans les bras de la mort, car leurs ravisseurs les élimineront pour les stopper. Le second choix leur offre une porte de sortie vers une vie pas tout à fait comblée, car ils n’auront jamais les réponses à leurs dernières questions.

Adrian finit par se débarrasser des pièces de la carte. Ceux qui les surveillent sont satisfaits. Mais plus tard, la fille des deux scientifiques porte autour du cou un pendentif particulier, un morceau de la carte. Peut-être, un jour, interrogera-t-elle ses parents sur cet étrange objet ?

Conclusion

J’ai beaucoup aimé. Ce que je soupçonnais depuis le début de l’histoire s’avère en partie vérifié, mais de façon assez incroyable. Il semblerait que la vie soit apparue sur Terre par le biais d’un être vivant extra-terrestre (extrêmement semblable à une femme humaine) qui serait mort sur notre planète, il y a 400 millions d’années. Sa dépouille aurait été enterrée par ses camarades, accompagnée d’une sorte de balise GPS et d’une capsule de son sang, afin que ses semblables puissent la trouver et l’identifier quand ils reviendraient la chercher. Les Sumériens (IVᵉ ou Vᵉ siècle avant notre ère) auraient découvert cette dépouille et en auraient déduit sa provenance et les conséquences sur l’humanité. Ils auraient alors enfouis de nouveau la dépouille, mais auraient détruit la balise et l’aurait disséminé aux quatre coins du monde pour que les morceaux ne soient jamais réunis. Ainsi, personne ne pourrait retrouver le corps. Adrian et Keira l’ont trouvé et en ont conclu que des molécules de ce corps se seraient déplacées dans le sol et auraient fusionné, en quelque sorte, avec d’autres présentes sur Terre pour amener, au fil des siècles et de l’évolution, à la vie telle que nous la connaissons.

Il s’agit d’une belle théorie, bien étayée tout au long du roman. Cela laisse songeur et demande à bien garder l’esprit ouvert et à accepter que ce que tout ce qui a pu être découvert jusque-là peut encore être remis en cause. Les raisons qui poussent l’organisation secrète à chercher à les arrêter dans leurs recherches me semblent donc maigres. Les arguments que réfutent les protagonistes sont très valables : on a cherché, en son temps, à faire taire Galilée et pourtant, suite à ses découvertes, le monde ne s’est pas arrêté. Cela ne suffit pas. La peur du savoir et de la connaissance amènent l’Homme à rester perdu dans l’obscurité et le chaos.


Ce roman est très prenant. Autant l’aventure que l’amour sont présents, bien dosés. Le rythme est parfois même effréné. On dirait presque qu’il a été écrit pour être tourné en film…