Akemi no sekai

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Des thrillers un peu trop hardcores

Publié le 17/09/2023 dans Lectures.

Petit point rapide sur deux lectures entamées, mais non achevées, de thrillers.

Piège de soie de Julie Parsons

Début de l’histoire

couverture du livre représentant une femme avec un bandeau sur les yeux.

Une entomologue découvre le corps de son mari à son domicile. Il aurait été piqué par une abeille (ou une guêpe, je ne suis plus certaine), alors qu’il y était allergique. Une enquête est ouverte : l’épouse connait bien les insectes, ainsi que l’allergie de son mari, les finances du couple sont déplorables, etc. Pourtant, cette femme ne savait rien, semble-t-il, de la double vie de son époux et de ses problèmes d’argent. Elle ne l’a pas tué.

Un autre homme l’a fait. Un homme qui est là, aux aguets, tapi dans l’ombre à observer.

Mon avis

Le sujet abordé est vite dérangeant, surtout quand le point de vue narratif passe du côté du meurtrier. Clairement, cet homme présente des troubles psychologiques et psychiatriques à soigner. Ses projets à l’égard de cette femme sont sordides. Je ne tenais pas à voir la suite.

Autre point qui m’a amené à cesser ma lecture, le changement de point de vue narratif, justement. J’ai trouvé la lecture fastidieuse. Il est déjà difficile de comprendre un personnage et d’essayer de se mettre à sa place, surtout dans une situation aussi complexe et déroutante que la mort de son époux, mais être interrompu dans cette phase d’empathie pour plonger dans l’esprit détraqué d’un pervers, c’est infaisable, à mon avis. Le choc est trop important.

Le frère de sang d’Éric Giacometti et Jacques Ravenne

Début de l’histoire

couverture du livre représentant des objets typiques des francs maçons.

De nos jours, un frère Franc-Maçon se prépare pour une cérémonie d’accueil d’un nouveau membre. Il découvre alors que ce dernier a été assassiné au sein même du Temple. Il commence à mener l’enquête et poursuit le meurtrier, au péril de sa vie.

Au XIVe siècle, Nicolas Flamel, illustre copiste, assiste à l’exécution publique d’un Juif qui aurait trahi le Roi. Écœuré par la brutalité et la bassesse humaine, il doute de sa foi. Il est malheureusement approché par un homme, envoyé de l’Église, qui lui demande d’accomplir un travail particulier : retranscrire tout ce qui sera dit lors d’une séance de torture. La femme qui accompagnait le Juif exécuté doit parler, à tout prix, pour la sécurité de l’Église et du Royaume. Flamel n’a pas le choix. Il doit assister aux séances de torture et prendre note, sous peine d’être tué à son tour.

Mon avis

Deux époques, deux situations particulières et un nombre incalculable de personnages ; c’est trop compliqué. Il y a déjà tout un florilège de vocabulaire, d’objets et de décors typiques à comprendre et à s’imaginer, suivre le cours des deux récits relève de l’exploit.

De plus, les scènes sont sombres, macabres, parfois extrêmement choquantes. Meurtres, torture, fanatisme religieux, persécution, orgie, indécence, etc. Ce fut un supplice pour moi d’atteindre la page 60, alors que tout ne semblait encore qu’aux prémices.

J’ai démarré cette lecture parce qu’il était fait mention de Nicolas Flamel. D’habitude, il s’agit d’un célèbre alchimiste et je me disais que, peut-être, il y aurait quelques allusions aux éléments de sa légende repris dans Harry Potter. Quelle erreur ! En tout cas, au début du roman, il n’en est rien. Mais cette noirceur et cette crasse immonde de l’âme humaine ne donnent vraiment pas envie d’aller plus loin.

Encore une fois, la navette entre les différents points de vue complexifie grandement la lecture et je n’apprécie pas les sauts inattendus dans les pensées perverties de dangereux psychopathes.


Conclusion

Les thrillers, c’est pour les killers ! Non, je déconne. Mais quand-même… Je n’aime pas ça. Ces deux-là m’ont rappelé Les visages de Dieu de Mallock (dont je n’ai jamais lu la suite, finalement) et Le bureau des affaires occultes d’Éric Fouassier : trop étranges, trop sombres, trop perchés.

Lire un roman, c’est pour moi un merveilleux moyen de découvrir des univers, des personnages, des pensées, etc. Je vois ça comme un voyage. Et de manière générale, je ne tiens pas particulièrement à voyager dans des méandres obscurs et tortueux à vous filer des cauchemars. J’apprécie les récits psychologiques, dans le sens « initiatique » ; ceux où les personnages avancent grâce aux différentes expériences qu’ils vivent (pas ceux où ils s’enfoncent plus bas que terre…). Je ne rejette pas les problèmes et les drames qu’ils peuvent vivre, mais je préfère quand ils sont ponctués de joie, de bonheur, d’amour et d’humour, quand les personnages secondaires sont des ancres pour nos héros.

J’aime quand les histoires finissent bien et que je comprends les choix des protagonistes. Avec Piège de soie et Le frère de sang, inutile d’aller au bout pour savoir que la fin n’est pas joyeuse.

J’aime à voguer vers la lumière et le rire, pas vers l’obscurité et la déprime.