Akemi no sekai

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La relecture et la correction de mon récit

Publié le 24/02/2015 dans Rédaction.

Après le premier jet et avant de proposer son récit à la lecture, il est important de le réviser pour éviter que ce ne soient les lecteurs qui vous apportent les corrections essentielles. Cette révision va passer par deux grandes étapes, la relecture et la correction.

La relecture générale

Première relecture

Avant toute chose, il faut relire son histoire en se mettant à la place du lecteur. Pour ma part, je procède chapitre par chapitre, et à la fin de chaque section, je prends des notes sur ce qui a dérangé ma lecture. Il ne faut pas encore se soucier des détails, c’est un travail de dégrossissement.

Deuxième relecture

La deuxième relecture, plus ciblée, va servir à trouver les réponses aux grandes questions qui sont censées structurer (ou non) le récit. Ce n’est pas une règle absolue. Vous pouvez très bien écrire une histoire très originale qui ne répond à aucune convention connue. C’est tout à fait possible, et vous avez le droit, de perdre volontairement le lecteur au fil du récit.

Les questions principales du lecteur sont :

Obtenir les réponses à ces questions conforte le lecteur dans sa compréhension globale de votre œuvre et il en ressort satisfait – normalement.

Si, lors de votre relecture, vous parvenez à répondre à ces questions, tout en conservant la cohérence du texte, il y a de fortes chances que le récit soit bien structuré.

Troisième relecture

La troisième relecture va servir à nettoyer le texte grâce aux notes et aux réponses relevées lors des deux premières relectures. Il est fort probable que lors de l’écriture, vous vous soyez laissé aller à de longs passages descriptifs ou à des kilomètres de discours qui au final ne vous ont pas facilités la lecture. Il ne faut pas hésiter à supprimer ou à réécrire ces passages.

Parfois, des péripéties entières desservent l’intrigue en perdant le lecteur. Il faut s’en séparer. Cette étape est longue et fastidieuse. Elle peut même parfois vous briser le cœur, mais elle est essentielle.

La correction sémantique

Maintenant que le récit est épuré et cohérent de bout en bout, il faut le relire encore pour s’assurer que le style d’écriture n’est pas lourd ou redondant. Le pire ennemi d’une écriture semi-automatique et du premier jet d’un récit, ce sont les répétitions. Il faut procéder à une vérification minutieuse du texte en évitant d’employer les mêmes mots ou de répéter sans arrêt les prénoms des personnages dans le dialogue ! La clé, c’est de varier son vocabulaire tout en se souvenant des caractéristiques de langage particulières des protagonistes. Si l’un d’entre eux a l’habitude d’utiliser un mot en particulier, ne le remplacez pas par un synonyme ! Pour se faire, munissez-vous de patience et d’un bon dictionnaire des synonymes !

La correction orthographique et syntaxique

Cette fois, on s’attaque à la forme du texte. Il est inutile de faire ce travail avant, car les relectures, suppressions et corrections de synonymes vont bouleverser tout ce que vous aurez corrigé et il faudra recommencer.

L’objectif de cette étape est de repérer et d’éradiquer toute faute d’orthographe, de typographie, de frappe, de syntaxe… Bref, toutes les coquilles de votre texte.

Les logiciels de traitement de texte proposent un correcteur orthographique basique qui souligne en rouge les fautes qu’il repère. Il est loin d’être suffisant.

Sur Writer (de la suite Libre Office) vous pouvez aussi ajouter l’outil Grammalecte qui vous soulignera les erreurs en bleu. Il est un peu plus fin que l’outil général et détecte aussi les erreurs de typographie (espaces, apostrophes, etc) et les fautes de conjugaison (accords du participe passé, du verbe, etc).

Vous pouvez aussi utiliser des logiciels spécialement dédiés à la correction qui vous signaleront aussi les tournures maladroites ou familières. Attention à ce genre d’outils, ils peuvent détecter des erreurs qui n’en sont pas. Ne cliquez pas sur « Tout corriger » sans vérifier ce qu’ils dénoncent !

La correction par un tiers

Pour finir le travail de révision, il peut être intéressant – et c’est fortement recommandé – de faire lire son récit à quelqu’un et de lui demander son avis.

Cette étape implique de demander à une personne de confiance de faire ce travail pour vous. Ses frères et sœur ou son mari ne sont pas forcément les meilleurs juges. Ils sont trop souvent tentés de dire que c’est bien pour ne pas vous vexer.

L’idéal serait d’avoir un ami franc, qui a les pieds sur terre et qui n’hésitera pas à vous mettre une claque en ruinant vos rêves s’il considère que ce que vous avez écrit ne vaut rien. Encore mieux, demandez à deux ou plusieurs amis de cette trempe de lire votre texte, vous n’en sortirez que plus fort !

Pour ma part, mon compagnon ne lésine pas sur l’honnêteté et il s’efforce toujours de chercher les moindres détails. Ça fait mal parfois, mais avec du recul, c’est sans doute bénéfique.

Maintenant que ce fastidieux travail de relecture est fait, vous pouvez vous attaquer à la mise en page de votre récit (Cf. cet article). Que ce soit pour transmettre votre livre à une maison d’édition, pour le faire imprimer ou en faire un livre numérique, le confort de lecture fait aussi partie des éléments qui accroche vos lecteurs à votre œuvre.