Akemi no sekai

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💖 Abyss d’Orson Scott Card

Publié le 11/10/2015 dans Lectures.

Quand j’ai commencé la lecture d’Abyss d’Orson Scott Card, un seul mot m’est venu – en plus des larmes : « Ouah ! »

Couverture du roman.

Comme souvent lorsque je me plonge dans un roman, je ne savais rien de l’histoire. J’ignorais donc qu’Abyss avait été écrit sur la base du scénario du film The Abyss de James Cameron (parce que je l’ai lu en ebook et que je n’avais pas la couverture ^^). Je ne vais pas entrer dans les détails du film, je dirais seulement que Orson Scott Card l’a bien mieux compris que moi, ou qu’il a une imagination hors du commun. En tout cas, le livre est bien plus riche, notamment en ce qui concerne les personnages.

Comme d’habitude, si vous comptez lire ce roman – ce que je vous conseille vivement –, ne lisez pas cet article tout de suite !

L’histoire

Le livre commence par nous présenter les personnages. Nous ne savons pas tout de suite quel rôle ils joueront par la suite, mais nous savons qu’ils seront importants. Les premiers chapitres parlent de leur passé.

Ensuite, nous nous retrouvons dans un sous-marin américain qui détecte quelque chose sur son radar, mais ne parvient pas à savoir ce que c’est parce que c’est beaucoup plus rapide que tous les engins capables de naviguer à cette profondeur. Il y a un accident et le sous-marin coule (bizarre de le dire comme ça, puisqu’il est déjà sous l’eau, mais bon…) Nous sommes en pleine guerre froide et il est dangereux de laisser un sous-marin sous l’eau. Les américains se méfient des russes, et vice versa. Donc, il faut aller récupérer le précieux chargement nucléaire de l’engin.

Cela nous amène à retrouver les personnages qui nous ont été présentés au début du roman. Tout ce petit monde est réunit à bord d’une station de forage pétrolier pour aller secourir le sous-marin naufragé. Vous savez l’essentiel :) Sachez juste qu’il y a bien plus d’informations et de révélations dans le livre que dans le film.

bannière du film Abyss représentant un homme grenouille devant une lumière dans les abysses.
Bannière du film

Les personnages principaux

Bud Brigman

Il s’agit du capitaine de la station de forage. C’est un civil, mais il sait guider son équipe comme un commandant le ferait dans l’armée. Son enfance est assez bouleversante et le fait de le savoir dans cette station, au fond de l’océan, le rend déjà héroïque aux yeux du lecteur.

Coffey

Lui, c’est un SEAL. Il fait partie de l’armée américaine et sa mission est la chose la plus importante à ses yeux. Il est prêt à tout – absolument tout – pour la mener à bien.

Lindsey Brigman

La future ex-femme de Bud. Elle a créé la station de forage, elle est intelligente et imbue de sa personne. Elle s’invite de force dans la mission de secours parce qu’elle n’accepte pas que l’armée prenne possession de son invention à des fins militaires. Elle est insupportable pour tout l’équipage, mais Bud l’aime.

Une-Nuit, Hippie et Catfish

Ce sont les trois membres d’équipage les plus importants pour l’histoire. Ils connaissent la station comme leur poche, ils sont loyaux à Bud et ils apportent une dimension humaine dans les profondeurs noires de l’océan.

Monk et Schoenick

Ce sont des SEALs. Ils font partie de l’équipe de Coffey. Eux-seuls connaissent la véritable nature de la mission confiée par l’armée.

Mon avis

Le début de roman est absolument bouleversant. Dès le premier chapitre, qui nous raconte un moment terrible de l’enfance de Bud, j’ai été subjuguée. Les émotions sont tout le temps palpables alors que les évènements semblent être relatés de manière nonchalante. C’est presque magique.

J’aime plonger dans les profondeurs avec l’équipage de la station et apprendre à les connaître tout en visitant l’océan. Les descriptions sont parfaitement dosées pour cela.

L’intrusion, le passage et la disparition aussi soudaine des « choses » qui font de cette histoire une histoire de science-fiction sont fluides. Il m’est arrivée, en cours de lecture, de me soucier uniquement de la survie de l’équipage dans la station en oubliant complètement que Bud et ses compagnons n’étaient pas seuls en bas.

Ensuite, le point de vue est original. Il m’a laissé un peu perplexe au début, puis je m’y suis faite et je l’ai au contraire trouvé enrichissant. Le narrateur est omniscient, mais il arrive que, dans le récit même, les pensées des personnages soient inscrites comme si nous nous trouvions dans leur tête. La première personne se mélange avec la troisième. On ne comprend pas forcément pourquoi Orson Scott Card a décidé d’écrire ainsi, jusqu’à ce que nous lisions la fin du roman.

Ah, la fin du roman… Elle m’a surprise également. Dans le film, je trouvais dommage d’en arriver là (je ne veux pas trop vous en dire, ce n’est pas évident :/ ). En revanche, avec le livre, j’ai compris la fin du film. C’est grâce à l’interprétation d’Orson Scott Card. Car, rappelons-le, le livre a été écrit à partir du film, ce qui est assez inhabituel. Mais quelque chose d’autre m’a perturbé. Alors que depuis le début du livre, le narrateur désignait les personnages comme s’il connaissait leur histoire, mais n’y avait pas participé, à la fin, il emploie le pronom « nous ». J’ai passé plusieurs minutes à chercher qui il était, puis quand j’ai trouvé, je me suis demandée pourquoi, tout à coup, il s’incluait dans les personnages et comment il avait pu nous raconter autant de choses, savoir autant de choses, alors qu’il était là, avec eux, dans la station, et ne connaissait a priori rien des « choses » des abysses. La réponse est venue d’elle-même parce que l’auteur a pensé à tout. Cette fin est donc étonnante, et elle rend le reste du roman encore plus impressionnant qu’il ne l’était déjà.

Pour conclure, je dirais qu’il faut absolument lire ce roman, que l’on soit adepte de sci-fi ou non. La fin à proprement parler (pas ce dont j’ai parlé plus haut concernant le narrateur, mais le dénouement même de l’histoire) peut décevoir certaines personnes. Elle s’explique pourtant très bien et est logique vis à vis des comportements décris tout au long de l’histoire. En tous cas, elle ne fait pas regretter d’avoir lu ce magnifique roman de plusieurs centaines de pages.