Akemi no sekai

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À propos
Une autre idée du bonheur de Marc Levy · Le narrateur c’est tabou…

Artemis Fowl d’Eoin Colfer

Publié le 21/10/2015 dans Lectures.
Portrait d’Artemis, jeune garçon qui porte un costume, des lunettes de soleil et le livre des fées.

J’ai décidé de lire Artemis Fowl parce que j’ai vu sur plusieurs blogs que c’était un roman jeunesse vraiment super. Mon avis est quelque peu différent, mais je vais vous en parler quand-même. Après tout, comme je l’ai déjà montré, mes chroniques sur mes lectures ne sont pas exclusivement réservées aux romans que j’ai aimés. Ceux que j’ai moins appréciés y trouvent leur place aussi, ne serait-ce que pour « avertir » les lecteurs qu’ils ne font pas l’unanimité.

Comme d’habitude, si vous voulez lire le roman, faîtes attention, car mon article pourrait vous révéler des choses qu’il vaudrait mieux découvrir par vous-même au fil de votre lecture ;)

L’histoire

Artemis Fowl est le premier tome d’une série de 8 romans. Je ne vous parlerai que de celui-ci ici.

Artemis est un jeune garçon riche qui a l’habitude d’obtenir tout ce qu’il veut. Depuis que son père a disparu et que sa mère est devenue folle de chagrin, il est pratiquement livré à lui-même. Il a décidé de ne plus aller à l’école et il se consacre à une tâche assez particulière. En effet, il cherche par tous les moyens à percer les secrets du Peuple des Fées afin de leur subtiliser leur or.

Les personnages principaux

Artemis Fowl

Il est le personnage principal, faisant plutôt figure d’anti-héros. Il a 12 ans et profite de son intelligence hors du commun pour accomplir des actions malfaisantes. Sa famille a toujours trempée dans des affaires louches et a établi sa richesse grâce à cela. Artemis compte bien porter fièrement le nom de ses ancêtres, d’autant plus que son père est porté disparu.

Butler

Il s’agit du majordome d’Artemis. Depuis toujours, sa famille sert celle des Fowl. Il est bâti pour protéger son maître. Il a suivi un entraînement spécial pour occuper ce poste et il obéit aveuglément aux ordres du jeune garçon en qui il a une confiance absolue.

Le capitaine Holly Short

Elle est membre de la « police » des fées. C’est une elfe qui sert, en quelque sorte, de « test » pour savoir si les femelles sont capables de servir dans les forces de l’ordre féériques. Elle va croiser le chemin d’Artemis, pour son plus grand malheur.

Le commandant Root

Il est le supérieur d’Holly et est un elfe, comme elle. Il perd facilement son sang froid – ce qui lui fait prendre des couleurs – lorsque son autorité est contestée ou bien lorsqu’il a affaire au Peuple de la Boue (à savoir les humains).

Foaly

Lui, c’est un centaure. C’est la tête pensante du Peuple des Fées. Il a développé tout leur système de communication, de voyage à la surface (les fées vivent sous terre) et toutes leurs armes. Un peu paranoïaque, il est toujours sur ses gardes et porte un chapeau en aluminium pour brouiller son emprunte thermique sur les radars. Il est marrant.

Mulch

Mulch est un nain. Il fait partie du Peuple des Fées, mais il a enfreint tellement de lois (c’est un bandit), qu’il a perdu tous ses pouvoirs. Il passe son temps entre les maisons des humains – où il vole tout ce qu’il peut – et la prison des Fées.

Mon avis

Points négatifs

Artemis

L’idée générale est intéressante et aurait pu faire l’objet, selon moi, d’une superbe histoire. Pour ne pas tomber dans le « déjà-vu » (je pense), l’auteur a choisi d’avoir un héros mesquin. Pourquoi pas ? Après tout, on en voit de plus en plus, que ce soit dans les livres (Sherlock Holmes), ou dans les séries TV (Dr. House, Dexter…). Seulement voilà, Artemis est vraiment désagréable. Il est foncièrement mauvais et il abuse de sa position pour exploiter les autres, sans aucun scrupule. Je ne l’aime pas. Je ne l’aime vraiment pas du tout. Certains éléments sont censés nous faire revoir notre position et nous amener à être indulgents avec lui, comme par exemple le fait qu’il ait perdu son père, ou que l’état de sa mère le rende triste. Il va même jusqu’à choisir de faire exploser un baleinier (pour servir son plan, bien sûr), parce que c’est mieux que ce soit ce type de bateau (ça en fera un de moins qui harponnera les baleines !). Mais non, avec moi, ça ne marche pas. Je ne peux pas m’empêcher de voir ce qui est mal en lui, parce que ça fait sérieusement pencher la balance du côté obscur.

Le Peuple des Fées

Quand j’ai compris qu’il allait y avoir des fées et tout le tintouin, je me suis fait une joie de voir comment cet univers serait traité. Les fées et l’or, ça fait penser aux Leprechaun, surtout que l’histoire se passe en Écosse. Alors la barre était placée haute, je vous le dis. J’ai malheureusement été terriblement déçue.

Les fées, elfes, gobelins, lutins, etc – appelez-les comme vous voulez, ils se confondent aisément dans le livre – sont un reflet miniaturisé des humains. Alors qu’il pourrait y avoir un environnement et un mode de vie saisissants, les êtres du Peuple des Fées font exactement comme les Hommes. Ils se lèvent le matin pour aller travailler, ils sont piégés dans les embouteillages, ils se font réprimander quand ils sont en retard, ils partent en vacances, etc. Il y a même la police ! C’est dommage ! L’explication est assez floue d’ailleurs. Il semblerait qu’en des temps plus reculés, le Peuple des Fées et celui de la Boue vivaient ensemble et que le second ait pris le dessus sur le premier, l’obligeant à se terrer. Mais ce n’est pas clair et ça ne nous dit pas pourquoi ils se ressemblent tant, autant pour le physique que le comportement. Parce que oui, les fées sont un peu comme des enfants (elles mesurent un mètre de haut), à part qu’elles ont des couleurs spéciales, comme le marron ou le vert, et qu’elles ont les oreilles pointues. Et oui, qu’elles vivent sous terre aussi.

Les descriptions

D’autres éléments, mis à part l’histoire-même, m’ont posés quelques problèmes. D’abord les descriptions, que ce soit pour des lieux, des comportements ou des émotions, sont assez vagues. Certains passages semblent même en manquer, ce qui fait qu’on ne comprend pas tout de suite ce qu’il se passe ou ce que les personnages en pensent.

Ce manque est encore plus perceptible lorsque le capitaine Short remonte à la surface pour la première fois. À ce moment, j’ai eu un problème de perception des tailles. On nous dit clairement que Holly est un elfe qui mesure un mètre et que Foaly est un centaure. Jusque-là, pas de soucis, on visualise bien les choses. Seulement, quand Holly monte à bord de la capsule qui doit l’emmener à la surface, on perd un peu le fil. Tout semble devenir tout à coup plus petit. J’ai même eu l’impression qu’elle montait dans une sorte de coquille de noix métallisée. Une noix ! Assez grosse pour contenir une elfe d’un mètre ! J’ai eu le même problème avec le troll, qui semblait avoir jailli d’un trou du sol comme un petit pois et qui en fait mesurait près de 8 mètres ! Cette impression m’a suivie tout du long.

Le côté prévisible

Pour finir, je dirai que la prévisibilité de certains éléments était exagérée. D’abord, le lecteur devine bien à l’avance la trame principale de l’histoire – même si la fin reste quelque peu surprenante.

Ensuite, Artemis Fowl est intelligent, oui, mais il ne peut pas tout prévoir pour autant. D’ailleurs, quand il anticipe les actions de ses adversaires, il parvient à prévoir « deux coups d’avance ». C’est un peu beaucoup. Il n’avait pas pensé qu’un nain entrerait chez lui en creusant sous la maison, mais ce n’est pas grave parce qu’il a encore un atout dans sa manche ! Comment c’est possible ? ! Et puis ses explications sur les « choses » qu’il découvre et les idées qu’il a ne sont pas toujours très plausibles, notamment à la fin avec la suspension temporelle. Je ne vous en dis pas plus, on ne sait jamais :)

Voilà, ces quatre éléments ont refroidi mon intérêt pour le roman. Mais il y a quand-même des points positifs qui m’ont fait le lire jusqu’au bout.

Points positifs

L’histoire

L’histoire, comme je l’ai dit, est bien pensée. Si le Peuple des Fées était plus original et Artemis un peu moins présomptueux, je me serais volontiers laisser emmenée dans cette aventure. Le fait qu’un humain soupçonne que le peuple magique existe et qu’il fasse tout pour entrer en contact avec lui est beau. C’est le but d’Artemis – obtenir l’or – qui est vilain.

Les nains

Globalement, les êtres du Peuple des Fées ne sont pas très originaux et plutôt décevants, sauf les nains. D’accord, ils vivent dans des mines et creusent pour trouver des trésors, mais ils ont une manière bien particulière de creuser (je vous laisse la découvrir dans le livre, c’est trop drôle ^^). Cette espèce à elle toute seule redore le blason du peuple tout entier en apportant une bonne dose d’humour dans le bouquin – qui en manquait un peu jusque-là.


Il n’y a que deux points positifs, mais finalement, ils ont suffi à me maintenir accrochée au livre jusqu’à la fin. Je ne lirai pas pour autant la suite des aventures d’Artemis Fowl.


Et vous, qu’en pensez-vous ? Vous l’avez lu ? Mon avis vous incite-t-il a fuir le roman ou au contraire à vous précipiter pour le découvrir afin de vous faire votre propre idée ?