Dernières réflexions sur Samare : la cité et son fonctionnement
Amis lecteurs, bonsoir. Je sais que j’ai dit que mon objectif du mois était d’écrire 150 000 caractères sur Samare. Et je suis sûre que vous mourrez d’envie de voir mes avancées quotidiennes. Mais aujourd’hui, je ne vais pas vous dire à combien de caractères j’en suis arrivée depuis le 1er novembre.
Ce serait en effet parfaitement inutile puisque je n’ai pas vraiment écrit. J’ai surtout réfléchi. Ce n’est pas si simple d’écrire une histoire qui se déroule dans un monde inconnu dans notre réalité. J’en avais déjà parlé, je souhaite que Samare soit perçue comme la cité idéale, le monde où l’on peut vivre sans problème, où tout se déroule pour le mieux et où toutes les espèces peuvent cohabiter sans barbarie. C’est toujours mon but. Pour créer une cohérence dans le récit, il me faut donc déterminer un certain nombre d’informations capitales sur la cité.
Une charte éthique
Il s’agit d’une sorte de guide de vie dans la cité. L’idéal est qu’il soit affiché dans la grande salle (pièce principale de la vie en communauté) afin que chacun puisse le consulter quand bon lui semble et que tous les nouveaux habitants obtiennent facilement les réponses à leurs questions.
Car en effet, la charte devrait se présenter sous la forme d’un questions-réponses. Chaque question (ou règle) aura été proposée à la base par les fondateurs, puis réfléchie et adoptée par tous les samarins. Chaque nouveau venu prend connaissance de ces questions/règles de vie et peut ou non les appliquer, en sachant que s’il s’y refuse, ce doit être pour le bien de tous (et donc parce qu’il pense que les règles ne sont pas correctes). Tout le monde peut, à tout moment, proposer de nouvelles perspectives. Chaque nouvelle idée est discutée avec l’ensemble de la cité.
- Où puis-je m’installer ? Ceux qui le veulent peuvent s’avancer vers les nouveaux venus pour leur proposer leur aide pour la construction de leur cabane dans la forêt. Possibilité de consulter des guides et ouvrages à la bibliothèque (la plupart des livres sont écrits par des samarins).
- En quoi puis-je m’impliquer dans le fonctionnement de la cité ? Chacun apporte son aide comme bon lui semble dans le jardinage, la cuisine, etc. Le partage et l’entraide sont les maîtres mots de la vie en communauté.
- Comment puis-je apprendre ? En posant des questions à tout le monde, en lisant les ouvrages de la cité.
- Comment me laver ? Utiliser les pilotis des sources chaudes pour se savonner et se rincer sous les douches avant de profiter des bassins naturels d’eau chaude.
- Comment me nourrir ? Le respect des êtres vivants étant le principe le plus important de Samare, les samarins ne consomment aucune nourriture provenant de l’exploitation des animaux ou ayant fait souffrir les animaux.
- Etc, etc…
Le point le plus important de la charte est que la vie en commauté à Samare implique le respect de chaque être vivant (cela comprend évidemment les animaux non humains de la forêt). Si à la base quelqu’un décide de venir vivre à Samare, il sait que son mode de vie sera différent et il accepte de le changer de son propre gré. Ce changement passe, entre autre, par le refus de considérer l’espèce humaine comme supérieure aux autres espèces.
Un lieu où il fait bon vivre
La superficie de la cité
Elle fait la taille d’un village moyen et dispose de très peu de place pour s’étendre (à cause de ses barrières naturelles). L’aménagement interne est limité à une petite population.
Nombre d’habitants de la cité
À la base, la cité a été conçue pour un petit nombre de gens, les fondateurs voulaient accueillir ceux qui avaient besoin d’un foyer et qui souhaitaient revoir leur mode de vie, mais il n’y avait pas beaucoup de place (à cause de la géographie).
L’installation de la cité a été pensée pour quelques centaines de personnes, pas plus de 500, mais depuis la création de la cité, les immigrants des micro-cités dévastées par la Capitale sont venus se réfugier à Samare et la population est passé à plus d’un millier. Les cabanes individuelles servent dorénavant à des familles entières et, bien qu’elle continue d’acceuillir des réfugiés, la cité ne peut plus vraiment subvenir aux besoins de tout le monde. Le travail d’agriculture est devenu plus important et de nouvelles cabanes doivent être construites à chaque nouvelle arrivée, de plus en plus près des limites extérieures de la cité. Les bassins d’épuration atteignent rapidement leur limite et il n’y a pas la place d’en creuser d’autres. Le besoin de bois est plus important et l’espace manque également pour en planter de nouveaux.
Le problème démographique est donc de taille et le besoin de venir en aide aux autres cités en leur fournissant de l’énergie, plus grand que jamais. C’est le coeur du travail de la cité de Samare.
La géographie de la cité
Samare est entourée de montagnes d’un côté, de marais de l’autre et de forêts sauvages. Le seul accès se fait par le bois aménagé où passe le train. La rivière descendant des montagnes traverse la cité. Le coeur de la cité est principalement composée de plaines nues et de buttes. Quelques arbres ont été plantés par les habitants.
Les infrastructures nécessaires à la vie en communauté
- Un lieu commun (« la grande salle ») où tout le monde prend les repas et fait différentes activités (la cuisine, le tissage, des activités artistiques, toilettes sèches).Cet édifice se trouve à proximité du potager pour pouvoir se servir dans les récoltes (cuisiner) et faire du compost avec les déchets des toilettes. Il y a aussi un emplacement pour les soins (sorte de clinique).
- Des potagers en permaculture avec des puits (à réfléchir). Le plus grand se trouve près de la grande salle.
- Un lieu où se trouve le générateur (en fonction du fonctionnement de l’appareil, il doit être près de la forêt et de la rivière) Sur le plan ci-dessous, ce n’est pas le cas, mais il faudra prévoir des arbres ou des moyens de récupérer l’énergie de la forêt depuis cet endroit.
- Des petites habitations ou cabanes pour que chacun puisse avoir de l’intimité (chambres individuelles), dissimulées dans les buttes et les arbres du bois. À cause du grand nombre d’habitants, ces petites habitations accueillent des familles entières.
- Les sources chaudes (au pied des montagnes) aménagées pour que tout le monde puisse les utiliser. Les eaux usées du savonnage sont renvoyées vers les bassins d’épuration. L’eau des sources reste toujours propre.
- Les bassins de phytoépuration (pour évacuer les eaux usées, principalement produites par l’institut de recherches et les sources chaudes). Des plantes filtrantes ont été spécialement plantées dans ces bassins pour recycler les eaux sales avant de reverser l’eau ainsi purifiée dans la rivière.
- Les bois « fréquentables » comprenant les rails et la gare, à l’entrée du village.
- La forêt vierge, restée à l’état sauvage. Les samarins n’exploitent pas cet endroit qui leur permet de préserver la faune et la flore, sans dommages pour elles. C’est aussi une limite naturelle de la cité qui la garde à l’abri des dangers.
- Les marais sont aussi une limite naturelle protectrice.
- L’institut de recherches, à proximité du générateur, des sources chaudes et des bassins d’épuration. Les recherches portent pricipalement sur la démographie de la cité, ses ressources et la consommation des habitants, le partage des récoltes, etc. Thémmé cherche un moyen de fabriquer un générateur d’énergie capable de fonctionner dans les autres cités, en fonction de leurs infrastructures et de leur géographie, pour éviter que les gens ne continuent de venir s’installer à Samare et pour que tout le monde soit indépendant et utilise des énergies propres et renouvelables. Arletty fait pratiquement le même travail, mais axe principalement ses recherches sur les animaux (sources d’énergie) et l’impact que la consommation humaine a sur eux.
- La cabane cachée de Rena, Arletty et Romarin dans la forêt vierge.

Voici jusqu’où m’ont portée mes dernières réflexions. Je commence à voir comment fonctionne véritablement Samare et comment mes personnages vont pouvoir évoluer dedans. Il est vrai qu’il est très difficile d’inscrire l’histoire d’amour un peu magique (pour résumer grossièrement) que je souhaite élaborer dans ce monde utopique. Celui-ci semble en fait tellement complexe qu’il mériterait une œuvre exclusivement destinée à la description de son fonctionnement. Je vais faire en sorte d’insérer le maximum d’éléments importants afin de faire comprendre le mode de vie de mes personnages et leurs objectifs, mais j’aimerais surtout que vous parveniez à vous plonger dans la belle histoire que je vous concocte sans que vous vous arrachiez les cheveux en essayant de piger comment ça marche tout ça ! Au fond, il faut que vous ayez envie d’aller vivre à Samare, vous aussi ;)