Akemi no sekai

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À propos d’Akemi no jutsu ! · Harry Potter et l'enfant maudit de Jack Thorne

Énième nouveau début pour mon roman Samare

Publié le 12/11/2016 dans Samare.

Bonjour à tous ! Comme vous le savez, je me remets à l’écriture de Samare pour mon NaNoWriMo personnel. Comme toujours quand on a fait une longue pause sur un récit, après relecture de ce qui était déjà écrit, j’ai décidé de tout changer.

La situation initiale de ma précédente version (je ne dis pas « première », car j’avais déjà recommencé, la bonne blague…) n’allait pas du tout. En fait, elle était même inexistante. J’attaquais l’histoire directement par l’élément perturbateur qui était le point de départ d’un enchaînement de péripéties dont on ignorait quelque peu le but du coup.

Avec ce nouveau début, je positionne le personnage principal dans la cité de Samare afin que l’on voit un peu plus qui il est et comment fonctionne la cité dans son ensemble. Sans entrer dans les détails, j’aimerais qu’en lisant ce début de roman, le lecteur comprenne Rena, ses peurs, ses doutes, ses objectifs, et qu’il veuille poursuivre la lecture pour approfondir ses connaissances du monde idéal qu’est Samare.

Je vous poste donc ce que j’ai réussi à produire jusque-là. Ce n’est évidemment qu’un premier jet, alors soyez indulgeants, ne tenez pas compte des fautes ou des répétitions de prénoms par exemple. Je sais qu’il y en a. J’aimerais surtout savoir si, avec les éléments fournis, vous comprenez qui est Rena. Dîtes-moi en fait tout ce que vous avez compris des personnages présentés et de la cité.

Ah oui, autre chose : ne soyez pas trop durs avec moi non plus pour ce qui est de la quantité. Je n’ai atteint que 15 976 caractères sur les 150 000 que je dois avoir écris à la fin du mois. Nous sommes déjà le 12… J’ai besoin d’encouragements mes petits lapins !

Samare

Attiré par l’odeur de pain chaud, Rena pénétra dans la petite maison en bois pourtant dissimulée parmi les arbres imposants de la forêt. Il ne s’inquiéta pas de laisser la porte claquer derrière lui et traversa, sans s’y attarder, la grande pièce du rez-de-chaussée, avant de grimper deux par deux les marches menant à la cuisine. Un jeune homme accoutré d’un tablier brodé de fleurs s’activait autour du four en pierres.— Il est incroyable que tu arrives toujours au bon moment, commenta-t-il sans se retourner.

Il recula lentement vers le milieu de la pièce pour extraire des braises rougeoyantes une immense planche recouverte de petits pâtons fumants. Rena poussa un soupir appréciateur.

— Ah Rom, j’ai les crocs !

Il se laissa tomber sur une chaise sans quitter les pains des yeux.

— Ça, mon cher, il est inutile d’être savant pour le deviner, lui lança Romarin en déposant son précieux chargement sur la table. Tu as tout le temps faim.

Satisfait d’avoir réussi à souligner la gloutonnerie de son ami pour le taquiner, il souriait largement lorsqu’il releva la tête vers lui. Ses traits s’affaissèrent cependant devant le teint pâle et les cernes sombres de Rena dont les cheveux châtains, devenus trop longs, pendaient négligemment de part et d’autre de son visage.

— Tu as une mine épouvantable, remarqua Romarin d’un air désolé.

Rena haussa les épaules comme pour dire : « Et ça t’étonne encore ? », puis il tendit le bras pour attraper un pain. Romarin lui donna aussitôt une claque sur la main.

— Ce qui ne t’autorise pas à te servir impunément ! Ces petits pains sont pour le repas de midi. Aide-moi plutôt à les emmener dans la grande salle.

Rena s’affaissa sur lui-même en poussant un grognement indistinct pendant que Romarin dénouait son tablier.

Romarin attrapa un grand sac en toile sur le comptoir et y fit glisser les petits pains, les soustrayant ainsi au regard envieux de son ami qui ne bougeait toujours pas de sa chaise. Ployant légèrement sous le poids de son baluchon, jeté par-dessus son épaule, Romarin se planta alors devant lui et attendit.

— Tu vas encore me dire que tu ne comptes pas manger avec nous ?

— Je vais plutôt aller pioncer, marmonna Rena.

— Tu viens de te lever.

— J’ai dormi que deux heures.

— Tu feras la sieste après le repas.

— Je viens pas avec toi, insista Rena.

— Comme tu voudras.

Rena garda les yeux fixés sur le sac de pains jusqu’à ce qu’il disparaisse dans l’escalier. Il poussa alors un nouveau soupir et se décida à le suivre. Romarin ralentit près de la porte d’entrée qu’il maintint ouverte en arborant un large sourire, juste pour le plaisir de regarder son ami passer devant lui. La grimace de mauvaise humeur que celui-ci lui renvoya ne pouvait pas entamer sa propre joie.

Tenant chacun une poignée du gros sac, ils s’enfoncèrent sans un mot sous le couvert de séquoias, de pins et de cyprès enveloppés de lianes. Ils enjambèrent plusieurs troncs en décomposition recouverts de mousses et de petites fleurs, là où le soleil filtrait à travers la canopée florissante. Des singes occupés à faire la course dans les branches les obligèrent à courir en se protégeant la tête de leur main libre pour éviter de se faire assommer par les branches et les fruits qu’ils laissaient tomber. Un serpent aussi fin qu’une baguette de bois se glissa entre les orteils nus de Romarin qui ne l’avait pas remarqué à cause de sa couleur brune. Après cette petite frayeur qui lui donna des sueurs froides, le malheureux dut affronter d’épaisses fougères et plusieurs rassemblements de champignons qui se dressaient sur le chemin. Rena ne montra aucune difficulté à traverser ces obstacles. Il oubliait même parfois que Romarin devait le suivre de près pour soulever le sac à sa hauteur et il traîna son ami derrière lui jusqu’à ce qu’ils aperçoivent la lisière de la forêt. Elle semblait encore plus difficile à franchir à cause de buissons épineux et des branches basses des arbres les plus jeunes. Rena et Romarin suivirent cependant un sentier, apparemment tracé par un passage régulier, et descendirent dans une petite fosse, entre deux ronciers, se faufilant ainsi sous les branches d’un chêne. Rena confia de nouveau le sac de pains à Romarin et commença à escalader l’autre pan de la fosse en s’aidant des racines de l’arbre. Il passa précautionneusement la tête au-dessus des herbes en bordure de la forêt. La clarté soudaine de la plaine lui fit cligner des yeux.

— Y’a personne.

Il se hissa alors hors du trou et s’allongea par terre, les bras tendus vers Romarin, pour récupérer le sac. Lorsqu’il eut les mains libres, son ami monta à son tour et, avec moins de grâce, roula dans l’herbe pour se relever.

— Pfiou… Je crois que je ne m’y ferai jamais.

— Viens, lui répondit Rena en passant le sac sur son dos.

Il commença à descendre à grandes enjambées la pente vers la cité, obligeant Romarin à trottiner derrière lui en regrettant de ne pouvoir faire une pause.

Au loin, le toit de la gare brillait sous le ciel éclatant. Après être passé devant les premières maisons semi-troglodytes et avoir traversé quelques parcelles de potager, Rena ralentit le pas pour attendre son compagnon à l’ombre d’un pommier, en face de l’institut de recherche. Le bâtiment en bois projetait son ombre sur la rivière, en contre-bas, et le cliquetis régulier du moulin troublait à peine le chant des merles.

— Pourquoi t’as préparé les pains dans la cabane ? se plaignit Rena quand Romarin l’eut rejoint.

Il lui tendit l’autre anse du sac et ils descendirent ensemble vers la berge. Lorsqu’ils atteignirent le pont pour traverser la rivière, Romarin se décida enfin à répondre qu’il avait confectionné les pains dans la cabane de la forêt parce qu’il savait que c’était là-bas que Rena reviendrait après la nuit et qu’il espérait pouvoir le convaincre de l’accompagner dans la grande salle.

— En m’amadouant avec du bon pain fumant ? s’étonna Rena d’un air amusé.

— Je te connais bien, se défendit Romarin. Il ne te faut pas plus qu’un entourage conséquent pour partager du bon pain fumant pour te rendre heureux.

Le sourire de Rena s’évanouit. Il s’arrêta au milieu du pont, obligeant son ami à l’imiter, et contempla un moment l’eau claire et les poissons qui tentaient de remonter le courant.

— Qu’y a-t-il ? interrogea Romarin en regardant à son tour par-dessus la rambarde pour voir ce qu’il pouvait y avoir d’aussi captivant.

— Rien, je… Je pensais seulement à c’que tu viens de dire.

Se sentant gêné, il se détourna volontairement du regard de son ami.

— Sur le pain ? hésita Romarin.

— Sur le fait d’être entouré.

Romarin approuva d’un signe de tête comme si tout était clair pour lui.

— Pourquoi tu penses que ça me rend heureux ? insista Rena en le regardant en face cette fois. Quand je vais dans la grande salle, ou même ailleurs dans la cité, je reste toujours dans mon coin et je parle à personne. Je crois même que je fais peur aux enfants, ajouta-t-il en baissant la voix.

— Il est vrai que tu sembles toujours vouloir rester à l’écart, admit Romarin en faisant un signe nonchalant de la main.

Il reprit la marche en entraînant Rena avec lui et ajouta :

— J’imagine que si personne ne te parle, c’est sans doute pour respecter ton souhait. Quant aux enfants, je ne peux pas dire s’ils ont peur ou non de toi. En tout cas je peux t’affirmer que lorsque tu te trouves dans la grande salle et que tu observes les autres, tu parais serein et heureux.

— Vraiment ?

— Ce n’est pas le cas ?

Rena réfléchit un instant. Tous les habitants de Samare se réunissaient dans la grande salle pour prendre les repas ou pratiquer des activités telles que la couture ou la cuisine. En général, Rena évitait de s’y rendre parce qu’il était mal à l’aise avec les gens. Il avait l’impression que tout le monde pouvait lire en lui et il trouvait préférable de passer inaperçu. Il évitait même soigneusement de nouer quelque lien que ce soit avec les autres. Chaque jour, Romarin tentait pourtant de le convaincre de l’accompagner et parfois, il y arrivait.

Rena se souvint de la dernière fois qu’il était allé dans la grande salle. Il avait été ravi de constater que Romarin n’était pas le seul à préparer des petits pains et que tout le monde semblait heureux de les déguster. Les gens se baladaient de table en table pour discuter les uns avec les autres et partager des pains aux raisins ou au curry afin que chacun puisse goûter à tout. Une fillette s’était même avancée vers Rena et Romarin pour leur proposer un morceau de sa brioche au soja. Lorsque Rena avait baissé les yeux sur elle et lui avait sourit, elle s’était enfui en courant.

— Pour sa défense, lança Romarin quand son ami lui eut rappelé cet événement douloureux, tu avais l’air tellement épuisé ce jour-là que tu ressemblais davantage à un cadavre.

— Davantage ? répéta Rena en éclatant de rire. Comment je dois prendre ça ?

— En tout cas, éluda Romarin, tu souriais comme un idiot devant la beauté de la communauté. Tu avais l’air heureux.

Rena lui donna une tape sur l’épaule pour le faire taire. Romarin fit mine de souffrir le martyre tout en surveillant sa réaction du coin de l’œil. Rena riait encore lorsqu’ils arrivèrent devant les portes de la grande salle. Le bâtiment était le plus grand de la cité, conçu pour pouvoir accueillir des centaines de personnes à la fois. De forme hexagonale, la charpente était ouverte sur toutes les faces pour laisser entrer la lumière et la chaleur du soleil durant les belles journées. À cette heure matinale, le toit en chaume était encore humide et les volets du côté Nord toujours fermés. Rena et Romarin entrèrent et se dirigèrent directement vers le comptoir qui entourait la cheminée centrale de la salle. Ils vidèrent le contenu du sac sur les tables et Rena ramassa quelques pains aux graines avant d’aller s’asseoir dans un coin sombre, sous un volet clos.

— Vraiment, soupira Romarin en s’installant à côté de lui. Tout le monde s’est mis du côté ensoleillé et toi, tu viens te terrer ici.

— J’aime voir sans être vu.

Le regard perdu sur le groupe de personnes installé près du comptoir, il prit une bouchée de pain d’un air absent.

— Elle est jolie, n’est-ce pas ? lança brusquement Romarin qui observait plus l’attitude de son ami que la jeune femme sur laquelle son regard s’attardait désormais.

Le rouge monta aussitôt aux joues de Rena qui eut du mal à avaler sans s’étrangler.

— Lui as-tu parlé depuis qu’elle t’a demandé de venir cueillir les champignons avec elle l’autre soir ?

— Non.

Rena détourna les yeux, faisant mine de s’intéresser aux nœuds du bois de la banquette sur laquelle il était assis.

— Pourquoi ?

Il soupira.

— Tu sais pourquoi.
— Je sais pourquoi tu n’es effectivement pas aller avec elle dans les bois à la tombée de la nuit, mais j’ignore en revanche pourquoi tu l’évites.

— J’suis qu’un monstre, je te rappelle, lança Rena dans un murmure. J’ai des branches qui me poussent dans le dos toutes les nuits !

— Nous en avons déjà parlé, fit Romarin d’un air impatient. Tu n’es pas un monstre.

Rena ne répondit rien. Il resta là, les bras croisés, à regarder Romarin. Il ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même, pensa-t-il, Romarin voulait seulement l’aider, comme toujours. Rena n’aurait jamais dû accepter de le laisser devenir son ami. Que lui apportait-il en échange de sa bonté et de son soutien ? Rien de plus que de l’angoisse. C’était pour cette raison qu’il évitait Camélia alors qu’elle était une gentille fille pour laquelle il ressentait beaucoup d’affection.

— Tu sais que tu peux tout à fait vivre comme tout le monde, poursuivit Romarin en le fixant de ses yeux bleus perçants.

Rena baissa la tête et vit les petits pains immobiles qu’il avait eus l’intention de dévorer. Il avait désormais l’appétit coupé.

— Avec Arletty et moi, tu y arrives, insista Romarin sur le même ton de reproche. Tu t’es ouvert à nous et nous ne t’avons pas fui.

— J’ai pas vraiment eu le choix, lança Rena d’une voix légèrement rauque. T’es plus collant qu’une sangsue.

Il releva timidement la tête et vit que Romarin souriait. Cela le détendit aussitôt.

— Essaie de voir les choses du bon côté, Rena. Tout le monde ici t’accepterait. Camélia aussi. Elle t’apprécie beaucoup et si elle a tant de fois essayé de se rapprocher de toi, c’est parce qu’elle ressent que vous en avez besoin tous les deux.

La mâchoire de Rena se crispa et les ailes de son nez s’élargirent comme si un jet de vapeur allait s’en échapper.

— Je tiens pas à lui imposer ça.

Romarin leva les yeux d’un air désespéré. Il lui semblait avoir eu cette conversion des milliers de fois. Lorsque Rena ouvrit de nouveau la bouche et lui rappela qu’ils étaient aussi proches de le soigner que de découvrir ce qui lui était véritablement arrivé, Romarin l’interrompit d’un signe de la main.

— Oui, nous ne savons rien et tu es sans aucun doute voué à mourir dans d’atroces souffrances, comme les malheureuses créatures que nous avons trouvées dans la forêt, mais pour l’instant tu es en vie et tu sembles te porter plutôt bien. En tout cas, quand tu n’étales pas ta mauvaise humeur, ajouta-t-il en le fixant d’un regard sévère. Toi aussi tu as le droit au bonheur. Je me disais simplement que tu es bien bête de ne pas en profiter.

L’air détaché qu’il essayait d’afficher n’était pas bien convainquant. Rena se déroba une fois de plus en faisant comme s’il était trop occupé à extraire les graines de son pain pour répondre. Il ne savait plus où il en était. L’émotion qui bouillonnait en lui menaçait d’exploser à tout moment. Il ne pouvait pourtant pas se leurrer davantage. Romarin avait raison, songea-t-il en jetant une graine de courge sur la table, il était bien plus heureux depuis qu’il passait du temps avec lui et Arletty, la femme qui lui avait littéralement sauvé la vie. Il parvenait même à supporter ses mutations quand ils lui tenaient compagnie et s’occupaient de lui.

La vérité était aussi claire que ce que son ami venait de lui exposer. Puisque personne ne pouvait déterminer ce qui allait advenir de lui, il devait tout simplement essayer de profiter du temps qui lui restait. Cela faisait dix ans qu’il avait été frappé à la fois par la foudre et par cette malédiction et même s’il ignorait d’où provenaient les branches qui s’extrayaient de sa chair et poussaient sur son dos, il pouvait toujours voir le bon côté des choses. Camélia avait tenté à maintes reprises de passer du temps avec lui, mais il avait toujours trouvé de pitoyables excuses. Si elle ne lui en voulait pas trop, il avait peut-être encore une chance de se rattraper.

— Allez quoi ! s’exclama Romarin, plus exaspéré que jamais. Pense à tout ce que tu as fait pour la cité et pour le reste du monde ! Camélia serait tellement impressionnée.

— J’ai pas fait ça pour la gloire, grogna Rena en écrasant du tournesol sous son pouce.

— Bien sûr que non, mais tu l’as fait. Tout le monde ne peut pas prétendre avoir libéré des milliers d’animaux destinés à l’abattoir ou avoir empêché la construction d’un nouveau barrage sur la mer du Sud. Tu es quelqu’un de bien à qui il est arrivé de mauvaises choses, Rena, et je ne crois pas que cela fasse de toi un monstre. Si tu as pu accomplir toutes ces choses, c’est justement parce que tu peux voler !

— Oui, grâce à des branches maudites. Je… j’suis même pas humain.

Rena balaya le tas de graines et de miettes de pain d’un revers de la main avant de se lever. Romarin ne trouva pas quoi répondre et il le regarda s’éloigner sans pouvoir le retenir. Rena traversa rapidement la grande salle, pressé de sortir. Il avait besoin de courir, de sentir le souffle du vent sur sa peau et de se vider l’esprit. Romarin essayait toujours de le rendre plus spécial qu’il ne l’était vraiment uniquement dans le but de lui redonner confiance en lui. Mais Rena savait bien que n’importe qui à Samare disposant des bons moyens aurait pu faire ce qu’il avait fait. Tout le monde était bon dans cette cité, mais lui seul ressemblait à une erreur de la nature.

Lorsque Rena passa près du comptoir, son regard triste croisa celui, doux et azuré, de Camélia. Il sortit cependant sans lui rendre son sourire.


Alors, verdict ?