Introduction à l’écriture japonaise
Le japonais était une langue exclusivement orale jusqu’à l’ère de Kofun (古墳), aux environs du Ve siècle après Jésus-Christ. À cette période, les sinogrammes - caractères chinois - ont été introduits par les moines bouddhistes et l’élite chinoise dans la haute société japonaise.
Les kanji
Les Japonais ont alors emprunté ces idéogrammes rebaptisés dans leur langue kanji (漢字 : retranscription de hanzi, caractères han/chinois).
Les kanji, comme les sinogrammes originaux, représentent une idée ou un concept. Pour leur lecture, les Japonais ont décidé d’adopter leur propre transcription, provenant de la langue japonaise parlée, mais aussi les transcriptions chinoises correspondantes.
Ainsi, de nombreux kanji possèdent plusieurs prononciations. Quand ils sont seuls, ils se lisent avec la transcription japonaise. On appelle cette lecture le kun’yomi (訓読み), la lecture sémantique.
Quand un kanji en rencontre un autre pour composer une nouvelle idée, les deux se liront avec la transcription originale chinoise. On appelle cette lecture le on’yomi (音読み), lecture phonétique.
Par exemple :
- 光 (lumière, clarté) se prononce hikari quand on le lit seul.
月 (lune) se prononce tsuki quand on le lit seul. Mais si on assemble les deux 月光, ils se prononcent gekkô (le clair de lune).
- 火 (feu) se prononce hi quand on le lit seul.
山 (montagne) se prononce yama quand on le lit seul. Assemblés, ils se lisent 火山 kazan (le volcan).
Les kana
Pour faciliter l’écriture ou permettre de transcrire des mots pour lesquels il n’existait pas de kanji, les Japonais ont crée un alphabet composé de syllabes dérivées de l’écriture des sinogrammes :
- les hiragana (平仮名)
- les katakana (片仮名)
Ces syllabes s’assemblent pour composer les mots.
Les hiragana

Les hiragana se reconnaissent facilement grâce à leurs formes cursives. Ils proviennent de l’écriture rapide et simplifiée de certains kanji.
Ils s’utilisent principalement pour :
- l’apprentissage du japonais à l’école (la lecture est précisée en petits hiragana au-dessus des kanji, les furigana)
- la conjugaison (le radical du verbe est écrit en kanji tandis que les terminaisons sont en hiragana)
- les particules grammaticales (の no, ね ne, は ha…)
- les mots qui ne sont associés à aucun kanji (ありがとう arigatô : merci)
Les katakana

Les katakana ont une forme plus angulaire. Ils sont issus de petits morceaux de kanji.
Ils s’utilisent pour :
- retranscrire des mots empruntés à l’étranger (コンピューター konpyuutâ : ordinateur)
- retranscrire des mots dont il n’existe aucune équivalence au Japon (アメリカ amerika : Amérique)
- accentuer un mot dans une phrase
- la classification des animaux et des plantes
Chaque table de kana comprend 46 syllabes simples, ainsi que des accentuations servant à former les syllabes ga, pa, etc, ou encore des combinaisons pour former des sons comme nya par exemple.
À l’école, les enfants Japonais utilisent les kana tout en apprenant les quelques 2000 kanji du langage courant.
En plus d’être écrit en kanji, hiragana et katakana, un texte peut comporter du rômaji (ローマ字) qui est la retranscription de l’écriture romane avec notre alphabet latin. Ce type d’écriture est peu rencontrée au Japon, si ce n’est pour les unités de mesure ou encore les panneaux routiers. Le rômaji est surtout utilisé par les étrangers qui veulent écrire le japonais de manière plus lisible pour eux. Les chiffres arabes sont également souvent rencontrés.
Voici pour ce résumé sur l’écriture japonaise. À la prochaine pour plus d’infos sur le Japon ! またね Mata ne !