Akemi no sekai

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Réflexions et pistes pour la BD · Une nouvelle vie ramassée sur le bord de l’autoroute, court texte

Une soirée inattendue, court texte

Publié le 12/03/2018 dans Mes écrits.

Dernière nouvelle érotique, sans trop de surprise pour celle-ci.

Environ 15 minutes de lecture.

Une soirée inattendue

Cette soirée est vraiment ennuyeuse. Réunir tous ses amis de lycée dix ans après les avoir quittés est la pire idée qui soit. Cette idée, c’est Liliane qui l’a eue, et elle semble plutôt satisfaite. Elle danse avec Arnold et un autre type dont j’ai oublié le nom. On ne peut pas se souvenir de tout le monde. La bière et le vin coulent à flots, et quelques cachottiers se sont exilés sur le balcon pour fumer du cannabis. Eux, ils n’ont pas changé. L’appartement de Liliane est sens dessus dessous alors que la fête a débuté… Il y a quoi, deux heures ? Je consulte mon portable pour vérifier. Oh la vache, il est déjà 1 h du matin ! En fait, ça fait bien six heures que tout le monde se défonce ou s’éclate sur de la musique insupportable.
Pour ma part, je suis assise avec trois filles et un gars avec qui je m’entends encore bien, à mon plus grand étonnement. On papote en sirotant des cocktails et en mangeant des cheeseburgers. Finalement, le temps est passé vite en leur compagnie, mais je suis crevée. Demain je bosse et si je ne dors pas cette nuit, ma journée va être un véritable cauchemar.

— Lili, je peux squatter une chambre pour dormir un peu ?

— Bien sûr ! braille-t-elle en agitant ses bras au-dessus de sa tête pour secouer sa longue chevelure blonde sur le rythme de la musique de Rihanna.

Je m’éclipse jusqu’au fond du couloir et m’abstiens d’entrer dans la première chambre d’où proviennent des gémissements indécents. Quel culot ! Je plaque mon oreille sur la porte d’à côté pour m’assurer que la voie est libre et finis par entrer dans la pièce, soulagée. Il y a juste un type qui dort sur le grand lit. Je m’allonge discrètement de l’autre côté du matelas et ferme les yeux. La musique de la fête est forte et j’ai trop chaud. Je me tortille alors en faisant glisser mon jean sur mes jambes et enlève ma veste. Je balance le tout par terre, faisant rouler un objet dans un vacarme assourdissant. Il fait noir, je ne vois pas de quoi il s’agit.

— Merde !

— Tu cherches à m’exciter ? lance le soi-disant endormi dans mon dos, un sourire railleur dans la voix.

« Quoi ? »

— Désolée, euh… je ne voulais pas te réveiller.

— Salma ?

Le ton du type a changé. Il semble tout à coup embarrassé. Il se redresse sur le lit et allume la lampe de chevet.

— Oh Danny ! Salut. Je savais pas que t’étais là, je t’ai pas vu de la soirée.

— J’me suis caché ici. Jolie culotte… murmure-t-il d’un ton appréciateur, mais d’un air gêné.

Je ne peux m’empêcher de rougir et tire le couvre-lit au-dessus de ma taille pour dissimuler mon tanga en dentelle noire.

— Il fait un peu chaud.

Je me justifie. Je ne sais pas pourquoi. Avec Danny, c’est toujours bizarre. Je ne comprends jamais ce qu’il pense de moi. Un jour on se parle bien et le lendemain c’est silence radio pendant six mois.

— Ça me plaît bien, avoue-t-il sans hésitation.

Il paraît moins mal à l’aise qu’il y a une minute. Il a dû fumer un truc. Il n’est pas aussi direct d’habitude. Il n’a pas pu changer à ce point.

— Toujours aussi timide, fait-il remarquer en se déplaçant sur le lit pour se rapprocher de moi.

Je glousse, ne sachant que dire.

— Et toujours aussi belle…

— Excuse-moi ?

Il passe doucement sa main dans mes cheveux et la plaque fermement sur ma nuque. Je fléchis sous la pression et mon nez se cogne contre le sien.

— Euh, Danny…

— Chut…

Il m’embrasse, comme ça, sans préambule et très délicatement, mais ce qui m’étonne le plus, c’est que ça m’excite. Mon bas-ventre se contracte et je serre automatiquement les cuisses. Danny explore mes lèvres avec les siennes, les retire une seconde – le temps que je me décide à le repousser, ou pas – puis il passe sa langue dessus pour m’inciter à les écarter. Je m’exécute aussitôt et il enroule sa langue autour de la mienne comme s’il la faisait danser. Je ressens des frissons dans tout le corps. Lorsqu’il libère ma bouche, c’est pour pouvoir déposer des baisers au creux de ma gorge. Il s’agenouille devant moi et tire mes cheveux sur le côté en approchant ma nuque de son torse. Je peux humer son odeur suave et je gémis lorsqu’il dépose un baiser humide dans mon cou et souffle légèrement dessus. Cette décharge me fait enfin réagir. Je m’agenouille à mon tour pour lui faire face, faisant glisser le couvre-lit par terre. Il me libère et laisse mollement retomber ses bras sur les côtés de son corps.

— À quoi tu joues ? lui dis-je, étonnée.

— Excuse-moi, je croyais que…

Il est troublé et confus. Lorsqu’il baisse sinistrement les yeux et les écarquille alors qu’ils tombent sur mes cuisses nues, je me mords la lèvre et m’empare de ses mains pour les déposer sur ma poitrine.

— Ne t’arrête pas…

Sa respiration s’accélère rapidement et ses pouces caressent maladroitement le contour de mes seins avant de descendre le long de mes hanches. Il a l’air concentré quand il attrape l’ourlet de mon t-shirt et le passe doucement au-dessus de ma tête. Je suis presque nue devant Danny, le type pour qui j’en pinçais au lycée. Qui l’eut cru ? La musique de la fête continue de retentir de l’autre côté de l’appartement où des dizaines de personnes s’amusent. N’importe qui peut arriver ici et nous surprendre, mais je m’en fous.

Danny m’attire brusquement vers lui, glissant une de mes jambes entre les siennes, et je sens son sexe contre ma cuisse. Ouah ! Il a clairement envie de moi. Il a l’air plus confiant maintenant qu’il est sûr que j’ai aussi envie de lui. Je déboutonne sa chemise tout en l’embrassant. Je me sens de plus en plus excitée. Lui aussi apparemment… Il tâtonne dans mon dos et parvient enfin à dégrafer mon soutien-gorge. Je m’en débarrasse rapidement et sursaute lorsqu’il enfouit son visage entre mes seins en inspirant bruyamment. Je n’en peux plus, je sens que ça palpite entre mes cuisses et je suis toute mouillée. Lorsqu’il se met à titiller mes tétons avec sa langue, je ne peux retenir un nouveau gémissement. Il m’attrape alors par la taille et je savoure le contact de ses paumes moites sur ma peau lorsqu’il me soulève pour m’allonger sur le lit. Il dépose une dernière caresse, brève, sur mes seins et mon ventre avant de s’installer entre mes cuisses qu’il écarte sauvagement.

« Oh mon Dieu ! »

Il fait courir un doigt délicat du creux de mon genou jusqu’en haut de ma jambe. Ça me chatouille et je ne peux m’empêcher de gesticuler.

– Ne bouge pas, susurre-t-il en me dévorant des yeux.

Il glisse alors son doigt sous la dentelle de mon tanga et je frémis.

– Tu es mouillée ici…

Il avale bruyamment sa salive en enfonçant le reste de sa main sous le tissu. Il frôle l’entrée de mon vagin et s’en échappe aussitôt pour soulever et pincer mon clitoris hyper sensible du bout du doigt. J’ai envie de refermer mes jambes, mais il les maintient en place. Et de toute façon, j’ai encore plus envie qu’il continue. Malheureusement, il ressort son doigt.

– Non…

– Chut… répète-t-il.

Il frotte alors doucement le tissu, à plusieurs reprises, et ça me rend dingue, puis il glisse sa main sous mes fesses. Je les soulève et tire maladroitement sur mon sous-vêtement, mes gestes devenant incohérents dans la précipitation. Danny m’aide à glisser la petite culotte jusqu’en bas de mes pieds et la passe délicatement autour de mes talons pour m’en débarrasser. Il se replace ensuite entre mes jambes et écarte de nouveau mes cuisses au maximum. Je trépigne d’impatience et j’ai l’impression de m’embraser bien que ma peau soit parcourue de frissons. Danny pose sa main sur mon sexe et le presse et le caresse doucement, remontant sur mon ventre et descendant très lentement jusqu’à plaquer sa paume contre mes lèvres vaginales comme pour en barrer l’accès. Le moindre frôlement de mon clitoris me fait couiner et ma respiration s’accélère. Je me rends subitement compte que les gémissements et les soupirs que j’entends depuis un moment proviennent en fait de ma bouche. Déconcertée par le vacarme que je fais, je ne remarque pas tout de suite que Danny libère de nouveau l’entrée de mon vagin et qu’il se penche sur moi. Je sursaute lorsqu’il dépose un baiser sur mon bas-ventre et souffle tout contre ma peau :

– Tu es si douce…

Puis tout à coup, sa langue s’enroule autour de mon clitoris et je m’affole.

– Ah…

Il lèche langoureusement cette infime partie de mon corps qui me gouverne pourtant tout entière.

« Oh oui, c’est si bon… ». Je sens des spasmes dans mon ventre et je ne contrôle plus du tout mon bassin qui entame un va-et-vient enivrant quand Danny enfonce deux doigts en moi. C’est absolument divin. J’agrippe sa tignasse à deux mains pour l’obliger à continuer, mais je le relâche aussitôt pour lui laisser la possibilité d’arrêter, car je sens que ça monte. J’essaie de me concentrer sur le mouvement latéral et circulaire de sa langue, ainsi que sur la pression de ses doigts – si doux – en moi, mais je n’arrive pas à aligner deux pensées. Je me cambre de plus en plus et accélère le mouvement de mes hanches. Je vais sans doute m’envoler… Je serre de nouveau les cheveux de mon compagnon et le tire en arrière, mais je murmure comme une litanie :

— Continue, continue, continue…

Il continue et tout à coup, je me tords et je gémis, et je crie de manière incohérente, explosant et jouissant encore et encore. Danny ne s’arrête pas, et sa langue devient autant une torture qu’une bénédiction. Il continue et je pleure presque tellement je jouis. J’essaie de le repousser, même si je n’en ai pas envie, mais je crois qu’autrement je vais tomber dans les pommes. Il comprend enfin et se relève en s’essuyant le coin des lèvres. Je serre les cuisses le plus fort possible, jusqu’à ce que mon corps cesse de se tordre, vaguement consciente que Danny me contemple d’un air alléché, ou alléchant… Je ne sais plus. Je me redresse brusquement et arrache le bouton de son jean. Il descend rapidement du lit pour ôter son pantalon et son caleçon d’un seul coup. Quand est-ce qu’il a enlevé ses chaussettes ? J’en sais rien, et je m’en fous.

Une autre question me préoccupe tout à coup, même si je n’ai vraiment pas envie d’y penser. On n’a pas de préservatif. J’ai vraiment pas l’habitude de me trimbaler avec ça dans une fête. J’y pense à peine que Danny en enfile un, comme par magie. Il en a lui ? Pourquoi ? Oh et puis merde, je l’attire contre moi en me laissant retomber en arrière sur le lit. Ma bouche dévore la sienne. Sa salive est plus salée que tout à l’heure. Je sens son pénis en érection contre mon ventre. Sans vouloir détacher ma langue de la sienne, je repousse de nouveau Danny, me relevant avec lui jusqu’à ce que nos lèvres se séparent. Il s’agenouille et j’enroule mes jambes autour de sa taille. Il pénètre alors enfin à l’intérieur de mon corps. Nous gémissons en même temps et mon clitoris se réveille quand Danny commence à glisser à l’intérieur de moi.

J’ai trop chaud. Danny laisse tomber ses bras de part et d’autre de ma tête et les enfonce dans le matelas. Tous ses muscles sont contractés et il accélère le mouvement. Je crois que le lit grince, ou qu’il bouge sur le parquet. Je n’arrive pas à savoir. La respiration de Danny est saccadée et il ferme les yeux et serre la mâchoire. Des sons incontrôlés particulièrement érotiques s’échappent de sa bouche et ça m’excite encore plus. Je presse mes mains sur ses fesses étonnamment fermes et je suis son mouvement, le poussant plus profondément en moi. Il lève la tête en arrière en poussant un « ahhh » très sensuel et ouvre brusquement les yeux. Ils sont brillants. Il se penche davantage sur moi et m’embrasse fougueusement tandis que je sens ses muscles appuyer contre mon utérus et mon clitoris. Je fonds littéralement.

Suffoquant presque, Danny interrompt notre baiser pour attraper mes deux jambes et les étendre contre son torse, dressant mes pieds vers le plafond à côté de ses oreilles. Moi, j’ai toujours mes soquettes, la honte… Quand il recommence à bouger, je sens qu’il glisse plus loin et plus fort en moi et j’oublie mes chaussettes. Il accélère encore et encore, et je me reprends à le supplier de continuer. Lâchant un de mes mollets, il tend une main vers moi, tâtonnant à l’aveuglette dans le vide. J’attrape son index entre mes dents et commence à le lécher et à le sucer, tandis que ce nouveau contact humide et ses gémissements accroissent mon excitation et mon plaisir. J’entortille ma langue autour de son doigt, étouffant piètrement mes soupirs de jubilation et augmentant considérablement ceux de mon compagnon.

— Oh… Salma, je… Oh…

— Oui… Continue, continue…

Et il continue, jusqu’au bout… Danny se tord d’un coup vers l’avant, pliant mes jambes en même temps et les serrant contre lui, et il jouit pleinement. Secoué de spasmes, il éjacule en moi et je me cambre de nouveau, brièvement, sous l’effet d’un petit orgasme bien heureux… Je tremble de partout.

Danny finit par libérer mes jambes, qu’il allonge sur le lit autour de lui, et il s’étend de tout son long sur moi sans se retirer. Nos deux corps s’enfoncent dans le matelas et je suffoque, mais j’adore ça. Le visage enfouit dans mes cheveux, Danny murmure :

— Tu es trop bonne.

Je ne sais pas quoi répondre. « Toi aussi » ou « Merci » ? C’est une situation trop bizarre. Je viens de réaliser que j’ai couché avec un vieil ami durant une fête. On s’est déjà revu deux ou trois fois, mais d’habitude, on ose à peine se faire la bise pour se dire bonjour. Là, on est allé au fond des choses. Alors je fais quoi maintenant ? Un peu paniquée, je tente de me dégager de l’étreinte de mon compagnon qui finit par se laisser rouler sur le côté. C’est désagréable de le sentir se retirer de mon corps, mais j’essaie de ne pas y penser et je me lève et attrape mon jean par terre. Je ne sais pas où est mon tanga, tant pis.

– Tu t’en vas ? me demande-t-il.

Il s’est redressé sur un coude et me regarde m’habiller. Je lui jette un coup d’œil hésitant. Il est vachement canon, à poils comme ça. Il a retiré le préservatif.

– Euh…

– Reste… On pourrait dormir ensemble.

« Pourquoi pas ? » Je n’ai pas vraiment de raison de partir. On vient de passer un moment incroyable. Je me sens pourtant gênée. J’enfile mon t-shirt et m’allonge sur le lit. Je fixe le plafond et finis par marmonner :

– Tu sais, c’est pas mon genre de… enfin, d’habitude je ne…

– Je sais.

– Ah bon ?

Il hausse les épaules.

– Et si on sortait ensemble tous les deux ?

– Quoi ?

– J’attends ça depuis un moment et ça excuserait notre comportement de ce soir. Non ?

Je réfléchis une seconde et me tourne enfin vers lui.

– Tu attends ça depuis un moment ?

– Évidemment…

– D’accord !

Je hausse les épaules à mon tour et ajoute :

– Je viens de passer un moment délicieux avec toi, je ne dis pas non pour recommencer.

Je lui souris de manière volontairement provocante alors que je jubile intérieurement. Danny, ouah ! Moi aussi j’espère ça depuis des années, même si je viens juste de m’en rendre compte.

Danny m’attrape le visage à deux mains en riant.

– Tu n’as pas changé Salma !

Il m’embrasse et mon corps est déjà prêt pour un deuxième round. « Pas possible ! »


Ce texte-ci est le plus gentil; le plus classique. Il n’y a aucun effet de style ni aucun registre de vocabulaire déplorable. Je constate juste avec amusement que les personnages suivent une sorte de morale : pas de rapport non protégé et, puisqu’on en est là, autant sortir ensemble. C’est simplet.

Ces différents exercices d’écriture ne m’auront pas apporté grand chose puisque je les avais oubliés entre temps. C’est juste amusant de revoir, après ces années, que j’avais essayé de travailler dans un style érotique.