Akemi no sekai

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Juste après la fin du monde de Frédéric Lenoir

Publié le 21/12/2021 dans Lectures.

Ma dernière lecture en date est Juste après la fin du monde de Frédéric Lenoir, sorti en 2021. Il s’agit d’un court roman philosophique initiatique d’environ 150 pages.

Résumé

Couverture du roman représentant un paysage apaisant avec une colline et des oiseaux aux couleurs de soleil levant. Éditions NiL.

Après avoir reçu l’enseignement de grands sages et survécu à la Grande Catastrophe, une jeune femme et un jeune homme parcourent le monde pour prodiguer leurs savoirs aux autres survivants. Ils voyagent chacun de leur côté, seul ou accompagné d’enfants ou d’animaux errants et ils désirent ardemment se retrouver.

Ce que j’en pense

Points positifs

La diversité des sujets abordés est appréciable. Ils sont amenés de manière identique tout au long du roman : en général une personne pose une question et la Vivante – celle qui aime et chérit la vie – et le Serviteur – celui qui se met au service des autres pour éclairer leur compréhension du monde – répondent selon l’enseignement qu’ils ont suivi et ce qu’ils ont découvert durant leurs pérégrinations.

Ainsi, ils nous parlent des qualités à développer pour être de bons êtres humains, du rapport à la nourriture, de l’importance de savoir accueillir ses émotions, de l’harmonie et du vivre ensemble, des règles au sein d’une communauté, du cœur et de sa dualité (vertu et vice), de l’égalité entre les hommes et les femmes et avec les autres êtres vivants, de la vérité, de l’amour, de la solitude, de l’éducation, etc.

Le livre est facile à lire, bien qu’il invite à de nombreuses réflexions. Il se présente comme les prémices d’une utopie, d’un nouveau monde ; un monde meilleur dans lequel les humains auraient compris qu’ils font aussi partie de la nature.

Les personnages sont développés juste ce qu’il faut, puisqu’ils semblent disposer de toutes les clés pour une harmonie juste. Je trouve donc intéressant qu’ils aient aussi des désirs et un but intime – se retrouver et s’aimer – et qu’ils sachent montrer aux gens à qui ils parlent que ce n’est pas incompatible avec la sagesse, qu’il n’y a pas d’égoïsme là-dedans. Ils le montrent dans leurs paroles et dans leurs actes.

Je trouve que l’insertion d’une communauté vraiment bien organisée, après la découverte d’essais et de dérives, conclut l’histoire sur une note d’espoir bienvenue.

Points négatifs

Il n’y a pas vraiment de points négatifs. Il semble juste qu’une part de mysticisme soit nécessaire pour atteindre la complète harmonie avec le monde et pour atteindre le bonheur. Des croyances fortes, issues de certains courants de pensées, sont ainsi ressenties par les personnages : le pouvoir de l’esprit (méditation, télépathie), des baguettes de sourciers pour retrouver bien plus que de l’eau et la réincarnation.

Cela n’enlève rien à l’importance du message délivré. Cela montre plutôt que les croyances et la force d’esprit sont importants pour l’équilibre de l’Homme, même si elles peuvent le conduire à des dérives. Ça nous rappelle qu’un drame ne suffit pas à rendre les gens meilleurs.

Conclusion

Juste après la fin du monde est un excellent petit roman pour penser à ce qui pourrait rendre le monde meilleur. Comme le premier ouvrage de Frédéric Lenoir que j’ai lu, il y a près d’un an et demi maintenant, Petit traité de vie intérieure, je le trouve extrêmement enrichissant et le recommande vivement.