Akemi no sekai

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Juste après la fin du monde de Frédéric Lenoir · Le bureau des affaires occultes d’Éric Fouassier

Le Piège de la Belle au bois dormant de Mary Higgins Clark et Alafair Burke

Publié le 05/11/2021 dans Lectures.

Le dernier roman que j’ai lu, Le Piège de la Belle au bois dormant de Mary Higgins Clark et Alafair Burke, est paru en 2016. Comme à mon habitude, je n’ai pas lu le résumé. Je savais simplement que Mary Higgins Clark était connue pour ses polars. Ce n’est qu’après avoir terminé de lire cette enquête, que j’ai pris connaissance de la quatrième de couverture. J’ai alors appris que cette histoire était la suite de deux autres romans. Cela ne m’a pas dérangée du tout pendant la lecture.

Résumé

Couverture du roman représentant une jeune femme endormie sur un divan.

Une jeune femme accusée du meurtre de son fiancé est envoyée en prison pour quinze ans. Dès sa sortie, elle cherche à rencontrer la présentatrice d’une émission de TV connue pour revenir sur des enquêtes non élucidées. Elle veut blanchir son nom et clame son innocence.

La journaliste, Laurie Moran, commence alors son investigation pour présenter une émission attractive. Son patron attend une audience record.

Croyant d’abord en l’innocence de la jeune femme, Laurie finit par être troublée par les éléments de l’enquête. Elle cherche le moindre élément qui pourrait rendre la nouvelle approche intéressante, pour que les spectateurs n’aient pas l’impression de voir une révision du procès d’il y a quinze ans.

Ce que j’en pense

Le résumé est concis. Comme pour tout roman policier, ou plutôt d’investigation ici – ce n’est pas la police qui enquête, mais une journaliste, une équipe de télé et un avocat – je préfère ne pas divulguer l’intégralité de l’intrigue.

Points positifs

L’enquête était intéressante, la façon dont on pouvait aborder l’histoire du point de vue de plusieurs personnages, plutôt immersive. Le point de vue dont je parle n’est pas le point de vue narratif. C’est juste que la journaliste interroge plusieurs personnes sur les faits.

Le personnage principal, Laurie Moran, est plutôt convaincant. Je ne trouve rien de particulièrement bien à dire d’elle, mais elle m’a emportée dans son enquête sans jamais me bassiner, ce qui est un excellent point.

La fluidité du découpage en chapitre était agréable. Les idées étaient bien séparées, le suspense jamais trop exagéré d’une partie à l’autre. La sobriété était de mise.

Points négatifs

Sobriété, oui, mais pas pour les personnages. Je n’aime pas, et n’aimerai jamais, que l’on insiste autant sur le fait que les protagonistes boivent du vin. Chardonnet par-ci, champagne par là. Tssss. Cela montre un aspect assez déplaisant de la vie des personnages. Ils mènent une vie de confort, mondaine, pleine de plaisirs immodérés, tout en chassant le crime et en regardant la misère en face.

Encore que dans cette histoire, la misère n’était pas de mise. Je parlais plutôt d’une généralité. Ici, les personnages appartiennent à un milieu social largement aisé. Les investigateurs travaillent dur, mais ils ne sont pas à plaindre sur leur mode de vie. Les références aux gardes-robes, sorties en ville, déplacements sans compter, etc, sont innombrables. Quant à la famille de la victime… Une « dynastie politique ». L’expression en dit long.

Bref, le mode de vie des personnages est détestable.

Concernant l’enquête, j’ai dit qu’elle était intéressante, mais elle n’était pas surprenante. J’ai deviné bien avant la résolution de l’intrigue, le fin mot de l’histoire. Et il était évident que le conflit final suivrait le schéma général que j’avais imaginé. Le seul intérêt était presque devenu la réaction de l’accusée à tort, mais elle n’en a eu aucune.

Conclusion

Bonne histoire, bon divertissement, mais pas de coup de cœur ici. Quand j’ai lu sur la quatrième de couverture que l’équipe avait mené d’autres enquêtes, je n’ai même pas été intriguée. Et puis, le fait de ne pas les avoir lues avant n’a en rien affecté ma compréhension de la situation, des relations inter personnages et de leur façon de fonctionner. Ce qui signifie que tout est relativement répété : descriptions des personnages, résumé des rencontres, etc. Il n’y a donc aucun intérêt à lire les précédents romans, ni non plus à poursuivre la série si elle se poursuit.

Je ne recommande pas particulièrement cette lecture qui est agréable, sans plus.


Dans deux romans d’affilée, je rencontre l’expression « avoir les traits / le menton volontaire(s) ». Quelle est cette bizarrerie ? Il s’agit d’une expression complètement tordue, à mon sens, pour décrire le caractère de meneur, de chef, de mâle dominant, d’un individu. Ce qui serait visible sur sa physionomie faciale.

Suis-je censée imaginer le bonhomme avec le menton en avant, comme pour montrer qu’il en veut ? Trop étrange…