Akemi no sekai

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Samare

Publié le 10/01/2022 dans Samare.

Cet article annule et remplace tous les articles précédents sur le projet Samare.

Samare évolue. Quelle surprise ! Depuis mes dernières mises à jour, je n’ai pas beaucoup avancé sur le récit. J’ai même fini par le laisser tomber. Une nouvelle année commence et avec elle, de nouvelles résolutions. Cette fois, je dois terminer Samare. Si, d’ici le 12 juin, je n’ai pas terminé le premier jet complet de l’histoire, je l’abandonne pour de bon. Aux oubliettes !

Du coup, après cette looooongue pause, il m’a fallu reprendre les personnages, l’intrigue, la conclusion, mélanger un peu le tout et trouver une trame fluide qui me convienne. Et ce, après moult interrogations, doutes et discussions enrichissantes.

La première question est la suivante : quel est le but de ce roman ? La réponse peut sembler simplette, voire naïve, mais elle est sincère et m’a demandé une profonde réflexion. Le but de cette histoire est de montrer que l’on peut vivre heureux et améliorer et préserver le monde en modifiant les comportements humains. Ce n’est pas un scoop. Le tout est de développer une histoire prenante et sympa avec des personnages qui déchirent.

À garder à l’esprit

Message global

Une petite cité, aussi parfaite soit-elle, ne peut évoluer indépendamment du reste du monde. L’état de santé de Samare et de son environnement dépend de celui de la planète tout entière (rivières polluées, canicule, inondations, air irrespirable, etc).

Personnages

Tous les personnages doivent être bien développés. L’auteur doit connaitre leur histoire, leur façon de penser, leurs valeurs, leurs relations, leur caractère, leurs pensées secrètes, leur psychologie, leurs tics, leurs trucs particuliers, leur physique, etc. Et ce, même si tout n’apparait pas dans le récit final. De plus, ils ne doivent pas être parfaits en tout point, ni être des caricatures d’eux-mêmes pour justement ne pas apparaitre comme parfaits.

Il est aussi important de noter que la plupart des personnages n’ont pas toujours vécu à Samare. Certains trainent donc des traumatismes d’enfance avec eux. Ces derniers peuvent occasionnellement transparaitre dans leur comportement, malgré tous les efforts qu’ils déploient pour agir comme de bons samarins (crise de colère, manque de confiance, etc). Cela peut également expliquer leur tendance à vivre paisiblement dans leur coin en restant loin des problèmes d’ailleurs.

Voici une méthode qui peut s’avérer pratique pour créer des personnages cohérents :

  1. établir une fiche globale du personnage (apparence, caractère, biographie)
  2. se lancer dans l’écriture du premier jet
  3. décortiquer les répliques, la gestuelle, les réactions, etc, pour cerner le personnage
  4. voir si tout colle avec ce que l’on voulait ou si le personnage a évolué (mieux ou moins bien)
  5. à la réécriture, peaufiner la personnalité grâce aux nouvelles données, renforcer le personnage.

Le lecteur doit comprendre les personnages. Il doit pouvoir ressentir de l’empathie pour eux, s’y attacher. Aucun personnage ne traine dans le coin juste pour « habiller », sans avoir un réel rôle dans le récit. Si tel est le cas (parce qu’il faut bien qu’il y ait du monde dans la cité, par exemple), on ne connait rien de lui, on ne sait pas exactement ce qu’il fait.

L’histoire d’amour

L’histoire d’amour entre Anelys et Rena ne part pas gagnante au premier tour. Les personnages ont été séparés un long moment, ils ont changé, vécu des choses différentes, fait des rencontres, etc. Quand ils se retrouvent, ils ne dévoilent pas leurs sentiments intégralement. Il faut conserver le caractère naturel de l’Homme qui est de garder ses émotions pour lui, de rester pudique.

De ce fait, l’amour est subtil, il intègre le récit au compte-gouttes. Il est secondaire par rapport au véritable enjeu de l’histoire qui, rappelons-le, est l’avenir du monde et de l’humanité tout entière.

Rebondissements

L’histoire ne doit pas être trop linéaire ou prévisible. Il faut surprendre le lecteur, mais ne pas le perdre ou le flouer non plus. De plus, trop de fausses pistes peuvent complexifier l’écriture du récit.

Je vais me contenter (en tout cas je le crois au moment où j’écris ces lignes) de trois rebondissements assez simples (pas forcément présentés dans cet ordre) :

Le souci du détail

Le récit ne vaut rien si l’univers n’est pas pensé et détaillé précisément. Les mœurs, l’environnement, les valeurs, les distances entre les cités, les particularités des différents endroits, etc. Tout doit être bien décrit pour que le lecteur soit immergé et acteur de sa découverte du monde. Sinon, tout aura été écris en vain. Sinon, le texte restera creux à jamais.

Résumé

Pour suivre la trame globale de l’histoire, je vais la résumer simplement ici. Ma méthode d’écriture consistera ensuite – du moins je le pense – à écrire un résumé plus détaillé dans lequel je développerai les différentes parties à étoffer (peut-être à la façon d’un scénario ou d’une pièce de théâtre). Enfin, si je m’en sens capable, j’écrierai l’histoire de manière sommaire du point de vue de chacun des personnages, afin de garder toujours à l’esprit ce qui se passe un peu partout, pour tout le monde. Après tout cela – et après avoir établi les fiches personnages –, je pourrai me lancer sur l’écriture à proprement parler : le premier jet, yeah !

Contexte :

Une technologie permet à l’humanité de bénéficier d’une énergie non polluante et renouvelable, captée à partir de la chaleur des objets en mouvement. On l’appelle l’énergie naturelle. Des générateurs électromagnétiques spécifiques ont été installés dans les différentes métropoles et les villages du monde pour remplacer l’utilisation des anciennes énergies. Aucun changement de paradigme politique ou économique n’est intervenu par ailleurs. La croissance est plus vertigineuse que jamais.

La Capitale (cité la plus puissante du monde) rencontre rapidement des limites à l’utilisation de cette énergie qui semble se faire de plus en plus rare. Des chercheurs se mettent à travailler sur le sujet. Terance et Jade Graham sont les meilleurs. Le gouverneur (à la tête de la Capitale) compte sur eux pour résoudre cette nouvelle crise énergétique. Ils ont conscience que l’avancée fulgurante des métropoles poursuit la destruction de la vie. Ils demandent au gouverneur de leur céder les dernières terres sauvages non exploitées, mais sur le point de l’être si l’énergie revient, pour y fonder une cité écoresponsable en harmonie avec la nature. Le gouverneur accepte, à condition qu’ils continuent de travailler pour lui et lui permettent de nouveau de bénéficier d’une énergie quasi illimitée. Ainsi, Terance et Jade fondent Samare, havre de paix et de vie préservées, en espérant inspirer d’autres à protéger la nature.

Deux décennies plus tard, ils n’ont pas résolu le problème énergétique et périssent à Samare dans un accident d’origine électrique lié à leurs recherches. Le gouverneur fait venir leur fille Anelys à la Capitale. Elle est alors âgée de 16 ans. Il veut qu’elle suive le cursus universitaire dédié à l’énergie naturelle pour terminer le travail de ses parents (et ainsi payer leur dette). Aucune équipe scientifique ne parvient à restaurer l’énergie naturelle. La Capitale emploie de nouveau les énergies fossiles extrêmement polluantes. Anelys quitte donc Samare pour aller vivre chez sa tante Johana, elle-même obligée de rester à la Capitale depuis toutes ces années en tribu de la dette de Samare (Jade était sa sœur).

Anelys passe 6 années à la Capitale en sachant qu’elle finira par rentrer chez elle. En effet, le générateur de Samare semble fonctionner correctement. Le gouverneur aimerait comprendre pourquoi l’énergie naturelle est toujours disponible là-bas. Il veut des garanties et ne compte pas laisser Anelys reprendre sa petite vie tranquillement. Conrad, son fils, ira à Samare avec elle et veillera à ce qu’elle trouve une solution. Conrad et Anelys ont suivi le même cursus, ils se connaissaient de vue.

Début du récit :

Il apparait rapidement à Anelys que le générateur de Samare ne fonctionne pas si bien que cela. Une maladie, sorte de mutation spontanée (des éléments végétaux poussent sur des animaux), se répand dans la forêt et est sans doute liée à l’utilisation de l’énergie naturelle. Et à Samare, tout le monde vit tranquillement sans se préoccuper de l’extérieur.

Anelys enrage, elle veut faire bouger les choses. Mais d’abord convaincue qu’il n’y avait qu’à inciter le gouverneur à reboiser les villes, elle hésite désormais à proposer cette solution. Elle craint de propager la mutation aux futures forêts. Elle s’attarde un moment à chercher comment soigner cette maladie, aidée de Conrad (qui veut que le générateur soit fonctionnel pour en transmettre le secret à son père) et de Rena, Arletty et Romarin (qui travaillent sur cette mutation depuis qu’elle est apparue, juste après l’accident des parents d’Anelys).

La relation entre Anelys et Rena est distante. Elle essaie de renouer, mais il ne semble pas intéressé alors elle préfère se consacrer à ses travaux. Elle finit par découvrir que Rena est lui aussi atteint de la mutation. Malheureusement, tenter de le soigner conduit à une impasse. Elle est confrontée à un dilemme : si elle tarde à faire reboiser les villes pour éviter la multiplication de la maladie, la planète périra pour de bon. Mais si elle cesse ses recherches sur cette maladie (elle peut apporter son expertise sur l’énergie naturelle), c’est comme si elle abandonnait Rena à son sort. C’est dur, mais c’est plus raisonnable. Et Rena le comprend. C’est un samarin, pour lui la nature, l’harmonie et le bonheur général comptent plus que tout.

Anelys essaie de convaincre Conrad de demander à son père de mettre en route le reboisement, même s’ils n’ont pas de preuve directe. Elle n’est pas certaine qu’il va la suivre (d’autant plus qu’elle a repoussé ses avances). On sent bien qu’elle ne croit pas en la bonne volonté du gouverneur qui ne pense toujours qu’au profit. Mais quand celui-ci demande les preuves pour qu’elles soient vérifiées par son équipe de chercheurs, Conrad le persuade qu’il n’y a pas de temps à perdre, etc. Samare l’a changé.

Anelys et ses amis mettent en place des actions pour améliorer la vie partout : en proposant des activités, des visites, des idées de comment mieux vivre, des écoles, des groupes de personnes pour planter les arbres, etc. En fin de compte, l’équilibre de la nature semble revenir et la mutation se fait de plus en plus rare. L’état de Rena est stable, il n’y a plus de « pousse » depuis un moment. Il se livre enfin à Anelys.


Et voilà le travail ! En résumant rapidement l’intrigue, je me suis aperçue que je n’ai pas plus de détails à apporter en fin de compte… Je ne suis pas certaine de comment va se dérouler l’histoire, de l’ordre des choses, ni même des événements précis en fait. J’imagine que la présentation de Samare va prendre beaucoup de place, qu’il faut poser les bases, découvrir en quoi la vie dans cette cité est différente de celle qu’Anelys et Conrad ont connu à la Capitale.

La persévérance et les faiblesses de nos héros vont agrémenter aussi l’histoire. Il se peut même que ce soit intéressant.

Alors, même si je suis tentée de dire « au revoir, rideau ! » dès maintenant, je vais m’accrocher.