Akemi no sekai

Lectures · Films et séries · Mes écrits · Samare · BD · Japonais · Créations artistiques · Bric à brac · Rédaction
À propos
Les お土産 · Les accents, allongements et pauses sur les kana

Les combinaisons de kana

Publié le 25/09/2017 dans Japonais.

En plus des accents, des allongements et des pauses, certains kana peuvent être combinés entre eux.

Il existe différentes sortes de combinaisons. Nous allons commencer par voir les combinaisons basiques, les plus anciennes et les plus fréquentes, puis nous verrons des combinaisons un peu particulières, principalement utilisées avec les katakana, pour que les mots empruntés aux langues étrangères, notamment occidentales, soient mieux retranscris.

Les combinaisons de base

Les kana terminant par un « i » (ki, gi, bi, ni, etc) peuvent se combiner avec les kana ya, yu et yo.

Pour se faire, le kana ya, yu ou yo est accollé au kana en « i ». Il est écrit en plus petit à côté. Pour lire la combinaison, il faut prononcer la syllabe en un seul temps, et non pas en deux, comme s’il s’agissait de deux syllabes collées.

Pour que ce soit plus clair :

き + ょ = [kyo] (en un seul temps, une seule syllabe) et non pas [kiyo] (en deux temps).

Il existe, bien sûr, quelques exceptions.

Pour les kana shi (し, シ), ji (じ, ジ) et chi (ち, チ), le son [i] des deux kana combinés disparaît.

Par exemples :

し + ゃ = [sha] et non pas [shya].

チ + ョ = [cho] et non pas [chyo].

Autre cas particulier :

Aucune combinaison de cette sorte n’est possible avec le kana ji (celui-ci : ぢ (hiragana), ヂ (katakana)). Tout simplement parce qu’il est plus rarement utilisé.

recap de la règle de combinaison

Autres combinaisons

Pour créer des sons en [é]

Il est possible d’obtenir de nouveaux sons en [é] à partir de certains kana seulement. Cette combinaison se rencontre principalement sur des katakana, car les mots purement japonais ont rarement besoin de plus que les syllabes de base pour être prononcés correctement.

Pour créer ces sons, il faut accoller un petit ェ aux katakana シ, ジ ou チ. Comme pour les exceptions de la combinaison de base, le son [i] du premier kana disparaît à la prononciation.

Par exemple :

シェード = sheedo = shadow (ombre)

règle des sons en é

Pour créer des sons en [f]

Dans tout le syllabaire japonais, que ce soit en hiragana ou en katakana, il n’existe qu’une seule syllabe que l’on peut prononcer avec un son [f] en français. Il s’agit du fu (ふ, フ). Or, certains mots étrangers nécessitent d’autres sons en [f], comme le mot fashion, par exemple.

Pour obtenir ces syllabes, il faut prendre le katakana フ et y accoller une petite voyelle.

Pour fashion, on obtient ainsi ファッション (fasshon). On remarque ici l’emploi de plusieurs combinaisons et autres particularités du traitement des kana puisqu’il y a la combinaison フ + ァ, la combinaison シ + ョ et une pause avec le petit ッ !

règle combinaison sons en f

Pour créer des sons en [v]

Au départ, la langue japonaise était assez simple, basée sur ses 46 syllabes, mais au fur et à mesure de son évolution, de nouvelles syllabes sont apparues avec les combinaisons. Jusque assez récemment, les sons en [v] étaient prononcés à la « japonaise » en sons en [b] (comme dans ビタミン). Il a pourtant commencé à devenir nécessaire de prononcer correctement les sons en [v] et donc, de nouvelles syllabes sont nées.

Pour créer la lettre « v », les japonais ont décidé de réutiliser le « u », mais de l’accentuer. Ainsi, le « u » accentué d’un dakuten se lit [v]. Collé à une petite voyelle, il devient une syllabe à part entière.

Par exemple le mot ヴォイス se lit voisu, il signifie « voix » (voice en anglais).

les sons en v

Pour créer des sons en [oue]

Dans les langues occidentales, principalement anglo-saxonnes, il existe de nombreux mots comprenant des sons en [oue], comme winter ou watch par exemple.

Dans les syllabaires japonais, le son [oua] (wa) existe déjà (ワ en katakana). Il n’y a donc pas à le créer.

Les sons [oui] (wi) et [oué] (we) ont existé, mais leur usage s’est perdu.

Le son [ouo] (wo) est lui aussi présent dans les syllabaires, mais son usage est principalement grammatical.

Quant au son [ouu] (wu), il n’a pas besoin d’être créé, car il n’est jamais utilisé.

Pour créer le wi, le we et le wo nécessaires à la retranscription des mots étrangers, les japonais ont choisi d’utiliser le kana ウ et de lui accoller une petite voyelle.

Par exemple pour le mot watch (la montre), on utilisera les katakana suivants : ウォッチ (wottchi).

règle sons en oue

Pour créer des sons en [t] ou en [d]

Ces sons existent déjà grâce aux accents. Mais à cause des exceptions shi et tsu, les syllabes ti, di, tu et du étaient manquantes !

Pour les créer, rien de plus simple que de prendre un katakana déjà existants et d’y coller une voyelle. Le procédé reste quasi identique aux autres combinaisons, la logique est conservée.

règle sons en t et d

Pour créer des sons en [ts]

Par opposition aux deux combinaisons précédentes, les exceptions ne sont pas en cause. Au contraire, elles manquent pour retranscrire certains mots, d’origine germanique notamment. Ainsi pour créer des sons en [ts], il faut utiliser le katakana ツ et y coller une petite voyelle !

Une autre exception fait perdre une syllabe au japonais, il s’agit du shi. Puisque cette syllabe remplace ce qui devrait être un si, ce son n’existe pas. Il faut donc également le créer pour prononcer certains mots étrangers comme « merci », pourquoi pas ?!

Pour cela, il faut prendre le ス et y coller un petit ィ. Comme pour les combinaisons de base, la voyelle du premier kana ne se prononce pas (ici, le « u »), et la syllabe se prononce en un seul temps.

règle sons en ts et s

Le japonais est une langue vivante, il est donc tout à fait possible qu’elle continue d’évoluer et que de nouvelles combinaisons apparaissent au fil du temps. Ces formations de syllabes suivent une logique assez facile à assimiler et il y a des chances que, une fois tous les kana maîtrisés à fond, tu parviennes à lire une nouvelle combinaison sans même t’en apercevoir !

Vues de cette manière, en liste ou en tableau, elles paraissent peu assimilables et même carrément effrayantes, mais rencontrées dans des textes japonais, elles se lisent plutôt bien. Le secret, c’est de connaître et de reconnaître tous les kana. C’est parfois encore difficile pour moi… Et toi, tu t’en sors ?

En attendant, がんばって !