Akemi no sekai

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Au détour d’une ruelle, court texte · Défi dessin de mémoire

À la piscine, court texte

Publié le 12/03/2018 dans Mes écrits.

Voici une courte histoire érotique écrite en 2014 pour un projet abandonné depuis.

Environ 8 minutes de lecture.

À la piscine

L’eau est à 27 °C et la piscine grouille de monde. J’ai bien fait d’arriver de bonne heure ce matin pour quelques longueurs sans être gênée. Je profite de cette arrivée massive pour m’éclipser. Les vestiaires ne peuvent qu’être déserts maintenant que toutes ces femmes barbotent en pédalant. L’aquagym, c’est vraiment pas mon truc.


Après avoir traversé le pataugeoire, je vais jusqu’à mon casier pour récupérer mon savon et mon shampoing et tandis que je me glisse dans une cabine de douche dont je verrouille la porte, je les entends pour la première fois. Les gémissements sont d’abord faibles et retenus et je n’arrive pas à savoir s’il s’agit d’une femme seule. Alors que j’essaie de ne pas écouter et que je m’apprête à ouvrir l’eau, une deuxième voix vient se mêler à la première dans une répétition de sons incontrôlés et langoureux. Il y a deux femmes dans la cabine à côté de la mienne. Je me sens particulièrement mal à l’aise, n’osant pas bouger de crainte de leur faire peur ou de les interrompre. Un bruit sec me fait sursauter et je crois qu’il s’agit de l’élastique d’un maillot de bain claquant sur la peau. J’ai l’impression d’être une voyeuse perverse et j’aimerais m’accroupir dans un coin et me boucher les oreilles comme une enfant pour ne rien entendre, mais j’en suis incapable. Je suis curieuse.

Les respirations des deux femmes s’accélèrent et l’une d’elles se retrouve de toute évidence plaquée contre la paroi opaque qui nous sépare, la faisant vibrer sur ses gonds. D’abord paniquée à l’idée qu’elles pourraient remarquer ma présence, je me dis désormais qu’elles sont trop occupées pour ça. Je commence à m’imaginer ce qu’elles peuvent être en train de faire. Je suis surprise, car je n’ai jamais vraiment pensé à cela ; au sexe entre deux femmes. Cette fois, je suis intéressée. Persuadée qu’elles ignorent que je suis juste à côté, je m’agenouille dans la cabine et regarde par-dessous la paroi si je peux apercevoir quelque chose.

Il y a effectivement deux femmes, et mon angle de vue me permet de les découvrir sous tous les aspects. L’une d’elles – la rousse – est bel et bien adossée à la paroi, une jambe relevée sur le bras de l’autre qui a glissé sa main sous son maillot encore trempé. La brune lui enfonce plusieurs doigts dans le vagin, les faisant glisser d’avant en arrière, de plus en plus fort, tout en frottant à intervalle irrégulier son clitoris. Elle bouge son poignet de telle sorte que ses phalanges doivent imprégner l’intérieur de sa compagne qui jubile de plus en plus bruyamment. Elles ne peuvent empêcher leurs deux corps de s’agiter, l’une cherchant à donner davantage de plaisir et l’autre cherchant à le recevoir plus profondément. Je me mords la lèvre et serre les cuisses. C’est tellement excitant.

La rousse s’agrippe aux cheveux de l’autre qui utilise sa deuxième main pour lui palper les seins, finissant par serrer fermement le plus accessible dans sa paume. La brune est à moitié nue, le haut de son maillot descendant sur ses hanches, et ses tétons sont tendus et humides. J’imagine que je pourrais les lécher…

Une main coincée entre mes cuisses, contre mon sexe, je regarde ses seins rebondirent au rythme des mouvements de son corps et j’étouffe mon propre gémissement avec mon poing. Je suis excitée. Je tâte brièvement mon maillot et frôle mon clitoris qui s’est contracté et qui palpite. Je suis mouillée et j’ai besoin de jouir ou je vais devenir dingue. Je jette un nouveau coup d’œil au couple qui a changé de position. La brune est désormais appuyée contre la paroi opposée et la rousse s’est emparée du tuyau de la douche qu’elle a passé entre les jambes de sa compagne. L’une contre l’autre, elles se caressent et s’entremêlent, frottant le tuyau de bas en haut contre leur ventre et leur sexe. Elles s’enlacent et s’embrassent, leurs mains glissant sur toutes les parcelles de leur corps et leurs langues se cherchant au bord de leurs lèvres entre deux explorations de leur gorge ou de leurs poitrines.

Le tuyau de la douche, c’est une bonne idée. Je me redresse et détache délicatement celui de ma cabine que je glisse précipitamment entre mes jambes. Je n’en peux plus ! J’entame le va-et-vient, d’abord très doucement, puis le contact du flexible sur mon clitoris me fait vibrer jusque dans mes orteils et j’accélère le mouvement. Les bruits de succion qui me proviennent d’à côté augmentent davantage mon plaisir et je me mets à lécher mes doigts, faisant courir ma langue tout autour, avant de les glisser sous mon maillot pour titiller mes tétons devenus durs et sensibles. Je serre les dents et ferme les yeux, mais mon imagination attise mon désir. Je vois ces femmes se donner du plaisir, je les entends jouir. J’imagine même qu’elles crient plus que ce qui est, car si elles faisaient autant de bruit que ce que j’entends, tout le monde aurait déjà rappliqué là. Je continue de les visualiser tout en me masturbant, et j’apprécie de plus en plus le contact du flexible sur le caoutchouc de mon maillot. Cette matière contre ma peau, contre mes poils et mon sexe m’excite encore et encore, et je sens que je mouille de plus en plus et que ça coule le long de ma cuisse ; je sens que mon vagin est dilaté et qu’il attend de recevoir quelque chose, qu’il le réclame, qu’il en a besoin. Je me mords la lèvre, je jubile, mes jambes tremblent et je suis secouée de spasmes. J’imagine la langue d’une de ces femmes, ou des deux, je les laisse descendre le long de mon corps en caressant ma peau, je les laisse pénétrer sous mon maillot humide, je les laisse lécher mon entrejambe et s’étendre jusqu’à pénétrer à l’intérieur de mon corps ; je tire plus fort sur le tuyau et serre les jambes tout autour, je le presse, le frotte et l’entortille, mais ce n’est pas suffisant. Je n’en peux plus ! Je passe mon autre main dans mon dos et la glisse sous le maillot ; mon poignet plaqué contre la raie de mes fesses moites, je réponds enfin à la demande de mon corps et enfonce mes doigts dans mon vagin ; plus fort, plus loin. C’est à mon tour de les articuler pour caresser l’intérieur de mon corps, pour le palper et le presser tandis que le flexible continue de frotter mon clitoris, de le torturer et l’exciter. Je sens que ça monte. Mes jambes flageolent de plus en plus, je ne tiens plus debout ; j’exhorte ma bouche au silence, mais il me semble que je couine. Mon souffle est saccadé et se confond avec ceux du couple d’à côté. Mon corps se cambre et mon ventre est pris de spasmes, je jouis, ne contrôlant plus rien ; le tuyau pendant dans ma main et mes doigts crispés en moi, je jouis. C’est divin. Mes soubresauts et la susceptibilité de mon clitoris durent encore quelques minutes et je ne peux résister à l’envie de le titiller encore, bien que ce soit plus douloureux que bon, il me semble. Je suis en sueur et un peu perdue, mais je me sens soulagée. Après une minute à reprendre mes esprits, après que mes yeux aient cessé de voir flou, je prends une profonde inspiration qui met subitement un terme aux ébats des dames d’à côté. Elles ont fini par remarquer ma présence et semblent s’être figées dans leur cabine. Je me dis que je peux désormais prendre ma douche sans craindre de les importuner, c’est déjà trop tard. C’est alors que je vois le visage de la brune apparaître sous la paroi, ses yeux gris pétillants de malice.

— Tu veux te joindre à nous ?

Je hausse les épaules et lui rends son sourire avant de quitter ma cabine, mon excitation augmentant encore d’un niveau. La douche attendra encore.


Euh… Je ne sais pas trop quoi dire sur ce texte. Il manque un peu de suptilité. Il faut bien essayer d’écrire dans tous les styles pour savoir ce qui est le mieux. De toute évidence, ce n’est pas celui-ci. J’imagine que ce genre de texte peut avoir de l’effet sur certaines personnes. À la base, j’avais commencé à écrire des textes que j’espérais suffisamment érotiques pour susciter de l’intérêt parce qu’il en fallait pour lancer un site. L’idée était de donner envie à d’autres personnes d’en écrire. Ça n’a jamais abouti.