Akemi no sekai

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La grande salle de Samare

Publié le 29/06/2019 dans Samare.

Samare est une cité de partage dont les habitants – les samarins – sont accoutumés à se réunir pour partager les repas ou pratiquer diverses activités créatrices et artistiques. Il n’est donc pas étonnant que l’un des endroits les plus importants de la cité soit la grande salle. C’est la première grande bâtisse à avoir été érigée à Samare. Elle a même vu le jour avant l’institut de recherche et a beaucoup évolué au fil des années.

La création de la grande salle

À ses débuts, la grande salle servait surtout de salle de repas (au rez-de chaussée) et de dortoir (à l’étage) pour les premiers samarins.

Au fur et à mesure de l’arrivée de nouveaux samarins, les cabanes, maisons troglodytes et autres petits cottages ont vu le jour un peu partout dans la cité tandis que la grande salle accueillait plus d’individus pour les repas, étalonnés sur différents horaires, et que l’étage se transformait en bibliothèque.

Les habitations individuelles de la cité restent sommaires, car elles servent uniquement d’abris pour dormir ou passer des moments intimes à l’écart de la communauté. L’espace de repas et la salle de bain sont quant à eux publics (respectivement la grande salle et les sources chaudes naturelles).

Aménagement de la grande salle

Aperçu 3D de la grande salle de Samare

La grande salle est formée de 2 polygones réguliers concentriques. Visuellement, l’étage est posé sur la toiture du rez-de-chaussée alors qu’en fait, les poutres qui le portent descendent jusqu’au sol du rez-de-chaussée.

Un escalier en colimaçon tourne autour du conduit de cheminée central, traversant les deux niveaux, puis la toiture de l’étage. Les débords de toit sont de 1 m tout autour de la structure, pour les deux toits (pente à 10°).

Le rez-de-chaussée

Pour apporter une harmonie telle qu’on peut la trouver dans la nature, les samarins ont construit un polygone à 34 côtés (nombre d’or).

La porte d’entrée, accessible après avoir gravi une pente douce, occupe le mur qui fait face à la rivière. Elle se compose de 2 battants de 80 cm et 60 cm (140 cm) dont on peut ouvrir une partie ou les deux, selon ce que l’on veut faire entrer ou sortir. La porte est de bois, vitrée sur le haut du battant le plus large.

Une autre porte similaire, de l’autre côté de la pièce, donne un accès direct aux jardins.

Chaque autre mur du rez-de-chaussée dispose d’une fenêtre centrée en largeur de 1 m x 2,2 m (30 cm de mur de chaque côté). Le vitrage est de type vitrail non peint (pour laisser plus de lumière). Elles arborent des motifs végétaux. Les verres sont joints avec du bois fin. Le vitrage est simple. Ces choix découlent du fait qu’il est difficile de récupérer des pans de verre complet et un assemblage en vitrage permet d’utiliser du verre cassé (provenant des décharges de la Capitale). On peut également voir des assemblages malins faits avec des culs de bouteille multi-teintés par-ci, par-là. Bref, le vitrage est très artistique. Quelques fenêtres sont ouvrables.

La pièce comprend une cuisine avec poêle de masse – au centre, autour de l’escalier –, un buffet pour disposer le repas, des tables avec banquettes et un coin « infirmerie » où les nouveaux samarins restent quelques jours, le temps de trouver un hébergeur ou de se bâtir un habitat. Les tableaux d’affichage occupent les murs de part et d’autre de la porte principale.

Cet espace est le cœur de la cité, il peut accueillir plusieurs dizaines de personnes à la fois. La pièce est vaste, lumineuse et confortable. Les jours de fortes chaleurs, il fait bon s’y délasser, à l’ombre des volets clos, sur le sol de pierres fraîches.

Les gens se réunissent dans la grande salle pour discuter, partager un repas, concevoir quelque chose en groupe, se renseigner sur les activités ou les règles de la cité (via les tableaux d’affichages) et pour les assemblées générales dans les cas où la météo ne permet pas de se réunir dehors.

L’étage

Toujours dans le respect du nombre d’or, l’étage est un polygone à 21 côtés.

La bibliothèque occupe tout l’étage. Elle comprend plusieurs rangées de livres et de tables de travail, des canapés. Il y a des commodes avec papiers et crayons à disposition. Les rayons peuvent être enrichis d’ouvrages amenés d’autres cités par les nouveaux venus ou de livres écris par les habitants mêmes.

Un mur sur deux est principalement vitré avec des bouteilles assemblées par deux et fondues dans l’argile. La pièce est plus sombre que le rez-de-chaussée, mais est tout aussi confortable. Certaines fenêtres donnent accès au toit sur lequel il est possible de s’installer tranquillement et de profiter de la vue sur toute la cité en compagnie des oiseaux ou libellules.

Les murs non vitrés sont couverts de végétations – plantes vivaces aimant la chaleur et l’obscurité à l’intérieur et chèvrefeuille et lierres à l’extérieur.

Matériaux, isolation et gestion du climat

De nombreuses techniques de constructions ont été testées durant l’élaboration de la grande salle :

L’idée était de partager les savoirs de différents horizons, d’améliorer certaines pratiques et de concevoir les plans des futures habitations individuelles. En effet, même dans une communauté de partage, les gens ont besoin d’un peu d’intimité.

Les débords de toit apportent un ombrage total en été et laisse passer le soleil en hiver.
La végétation alentour et la rivière permettent de conserver la fraîcheur.
Deux puits canadiens évitent également les variations importantes de température.
Le poêle de masse peut apporter de la chaleur aux deux étages.
Les parties de murs non vitrées sont composées d’un mélange terre paille sur 30 à 40 cm. Le sol se constitue de pierres plates et d’argile.

Au rez-de-chaussée comme à l’étage, le vitrage n’est pas très isolant (il coupe juste adroitement le passage de l’air). Des volets sont donc présents tout autour de la bâtisse. Chaque volet est composé de 3 pièces de bois dépliables de 17 cm environ chacune (une fenêtre se couvre avec 2 volets). On retrouve un système similaire à l’intérieur pour la dizaine de fenêtres les plus au nord.

À cause du simple vitrage, de la condensation peut se former sur les fenêtres quand il fait chaud à l’intérieur et froid à l’extérieur. Il faut donc entrouvrir les fenêtres. Cependant les murs en terre permettent d’absorber une partie de la vapeur d’eau.

Le contour de la bâtisse est délimité par un muret de pierres maçonnées à la chaux de 40 cm de hauteur. La bâtisse est donc surélevée du sol et accessible par une pente douce. La chaux permet de réguler l’humidité et de limiter les remontées capillaires dans les murs (qui sont eux aussi perspirants).

Le sol isolé est « coulé » entre ces murets.

Différentes couches du sol isolé de la grande salle
  1. sol d'origine compacté (avec grandes planches sur lesquelles les samarins ont sauté pour tasser le sol humide)
  2. hérissonnage (couches de cailloux de plus en plus petits en remontant) aéré avec un tube en bambou qui se jette à l'extérieur de la fondation
  3. chape en chaux d'une quinzaine de centimètres d'épaisseur
  4. double couche d'isolant (panneaux de liège obtenus en martelant l'écorce du chêne liège issu de la suberaie (forêt de chênes lièges) qui borde une partie de la cité)
  5. chape de terre crue compactée
  6. sol fini en pierres plates types lauzes, incrustées dans de l'argile

Le toit en ardoises est quant à lui isolé avec du liège en vrac, de la laine de mouton, de la cellulose, des coquilles de noix ou des feuilles mortes selon les techniques expérimentées.

Tous les matériaux utilisés sont renouvelables et recyclables (même les vitres qui, une fois broyées, redeviendront du sable). Ils proviennent des montagnes, des prairies et des forêts qui entourent Samare.


Merci à Diatomée pour son aide sur l’élaboration de la grande salle et les techniques de construction et d’isolation écoresponsables et bioclimatiques.