Le compost
Voici quelques notes importantes sur le compost et les toilettes sèches.
Le bac à compost
En bois
Avantages :
- protège mieux des intempéries, du froid et de la sécheresse,
- plus esthétique,
- plus écologique.
Inconvénients :
- durée de vie limitée (le bois pourrit),
- plus cher (jusqu’à 200 € !).
On peut toutefois le fabriquer avec des palettes de récupération (et recommencer tous les 5 ou 6 ans quand il est trop pourri). Pour ce faire, il faut :
- 4 palettes de même taille ajourées, mais pas trop,
- des planches,
- 2 poignées,
- des tasseaux.

Assembler les palettes de sortes à former un cube. Aménager sur une face, en bas, une trappe pour récupérer le terreau. Assembler des planches pour faire le couvercle avec poignée et tasseau pour le maintenir ouvert.
En plastique
Avantages :
- prend peu de place,
- composte plus rapidement.
Inconvénient :
- demande plus de surveillance (plus humide ou plus sec, car moins aéré).
On peut en commander un à la déchetterie. Il y a deux formats 320 L (15 €) ou 620 L (20 €). Il vaut mieux deux petits qu’un grand.
Dans tous les cas, il faut une trappe au-dessus pour disposer les déchets, une trappe en bas pour récupérer le terreau et une bonne ventilation.
Composter
Il est préférable de disposer de deux bacs, installés directement sur la terre, à l’abri des intempéries et des grands vents, dans un lieu mi-ombragé à proximité des plantes et de la maison.
Dans un composteur en plastique, s’il n’y a pas de déchets de toilettes sèches dedans, en 3 à 6 mois, il est possible de récupérer un compost jeune pour pailler ou protéger les plantes. Après 6 mois, le compost est mûr et peut servir au potager, au rempotage, etc.
Seront compostés :
- les déchets verts (feuilles mortes, fleurs, tailles de haies ou de pelouse, déchets du potager. Attention à ne pas déposer de « mauvaises herbes » en graines sous peine d’en voir apparaître partout dans le jardin.),
- les déchets de cuisine (épluchures, restes de repas, fruits ou légumes pourris, feuilles de thé, coquilles d’œufs broyées),
- les branches et autres gros végétaux broyés (dont la paille).
Ne seront pas compostés :
- les huiles,
- les coquillages, arêtes et os,
- les tissus (même bio !),
- les sacs compostables (du magasin),
- les cartons imprimés,
- les cendres de feu de bois.
Pour les cendres de feu de bois, elles peuvent être utilisées directement sur le sol ou diluées dans l’eau d’arrosage pour apporter du potassium, du calcium ou du silicium à la terre. Il ne faut pas trop en mettre, car elles peuvent augmenter le pH du sol !
Règles de base :
- broyer tous les gros éléments,
- mélanger les différentes catégories de déchets,
- alterner les déchets secs et humides, verts (azotés) et bruns (carbonés),
- mélanger régulièrement (au moins une fois par semaine),
- recouvrir tous les déchets alimentaires de broyats ou de feuilles sèches pour éviter les mouches, les fouineurs et les odeurs,
- surveiller l’humidité, surtout en été (si le compost est trop sec, on peut l’arroser, s’il est trop humide, on peut laisser le couvercle ouvert pour le laisser sécher).
Quelques problèmes et leurs solutions
Si le bac à compost dégage des odeurs désagréables, c’est soit :
- parce qu’il est trop humide,
- parce qu’il manque d’aération,
- parce que les déchets sont trop compacts.
Dans tous les cas, ajouter de la matière sèche (broyat) et brasser et mélanger à l’aide d’un aérateur de compost.
S’il y a des moisissures dans le compost (fine pellicule blanche et poilue sur le dessus), c’est parce qu’il manque d’aération. Dans ce cas, il faut le mélanger activement.
Si la décomposition est trop lente, c’est soit :
- parce que le tas est trop tassé,
- parce que les déchets sont trop gros,
- parce qu’il manque d’azote.
Il faut donc aérer le compost, broyer davantage les déchets et ajouter des déchets verts.
S’il y a des mouches autour du bac, c’est sûrement que les déchets de repas n’ont pas été recouverts. Ajouter du broyat par-dessus.
Voici un PDF rigolo qui résume un peu tout cela.
Les toilettes sèches
Informations importantes :
- selon la loi française, il est obligatoire de composter ses déchets de toilettes sèches à bonne distance des voisins, dans un bac fermé et sur une aire étanche ;
- le compostage avec déchets de toilettes sèches (excréments, urines, papier et litière) est plus long. Le « terreau » final ne pourra être utilisé au jardin qu’au bout de deux ans environ ;
- si nous ne sommes pas certains, aux premiers essais, de la qualité de l’humus obtenu, il vaut mieux ne pas l’utiliser sur le potager, mais plutôt pour les arbres et les fleurs.
La litière des toilettes sèches peut se composer de copeaux de bois (les sciures sont idéales), de paille broyée, de cendres (le moins possible pour éviter de les mettre au compost), de feuilles mortes ou de papier broyé. Le mieux, c’est d’alterner les différents types de litières pour ne pas mettre toujours la même chose au compost. Les sciures peuvent être demandées en scierie en s’assurant bien qu’elles ne proviennent pas de bois traité. A priori, pour un couple, il faudrait 1 m³ de sciure pour environ deux ans d’utilisation. Les litières doivent être stockées au sec, avec un approvisionnement près des toilettes avec une petite pelle pour se servir.

Pour uriner seulement, il faut mettre un lit de sciures avant, pour qu’elles absorbent l’humidité. Il est peu utile d’en remettre ensuite.
Après les autres commissions, il faut recouvrir de litière (environ deux pelletées). Vider régulièrement le seau (tous les 2 ou 3 jours) sur le tas de compost, puis mélanger et couvrir de broyats. Nettoyer le seau sans produits chimiques ! Utiliser uniquement des produits désinfectants biodégradables sous peine de contaminer le compost. Il est préférable d’utiliser deux seaux en inox, à alterner pour permettre le nettoyage et l’aération.