Akemi no sekai

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À propos
À son image de Jérôme Ferrari · Gen-X de Diatomée

À la lumière du petit matin d’Agnès Martin-Lugand

Publié le 06/04/2024 dans Lectures.

Suite de mon avancée méticuleuse – car par ordre alphabétique (je ne suis pas toquée du tout…) – dans la lecture de tous les ouvrages enregistrés dans ma liseuse. Après N’oublier jamais, de Michel Bussi, je me suis donc lancée dans À la lumière du petit matin d’Agnès Martin-Lugand.

Résumé

couverture du livre représentant une femme de dos, assise à une table en ville.

Hortense, la quarantaine, est professeure de danse dans une école reconnue de Paris. Depuis la mort de ses parents, elle est assez troublée et ne sait plus où elle en est. Elle a fait la rencontre, par hasard, d’Aymeric, un homme séduisant, prévenant et qui l’attire beaucoup. Malheureusement, il est marié. Cela ne les empêche pas d’entretenir une liaison, qui a déjà démarré depuis 3 ou 4 ans au moment où commence le récit.

Hortense aime Aymeric et l’école de danse, mais elle en veut plus. Elle souhaite faire ses choix et décider de sa vie sans devoir prendre en compte la famille de son amant ou encore ses collaborateurs à l’école. L’occasion lui est donné de se remettre en question et de faire une pause lorsqu’elle chute dans les escaliers et se fait une entorse. Elle part alors en repos dans sa maison de campagne, héritée de ses parents, dans le sud. Pour pouvoir faire quelques travaux dans la grande maison, elle ouvre des chambres d’hôtes pendant la période de Pâques.

Ses amis présents sur place l’aident beaucoup et lui amènent notamment un client, Elias, un homme plutôt discret qui a eu un accident de voiture et doit attendre que le véhicule soit réparé (c’est long à cause des week-end et jours fériés de cette période) pour pouvoir repartir. Ce vagabond, qui semble habituellement habiter dans sa voiture, commence à travailler avec l’ami d’Hortense, pour le remercier de l’avoir aidé. Il reste un moment chez elle, attisant sa curiosité. Elle finit par découvrir son journal intime, dans la chambre qu’elle lui loue, et en apprend un peu plus sur lui.

Parallèlement, elle sent que plus rien ne colle avec Aymeric. Il est plus distant depuis qu’elle s’est blessée, elle se rend compte qu’elle ne correspond plus à l’image de la femme qui l’avait attiré au départ, et qu’elle n’a plus envie de faire les efforts pour être cette femme, plutôt qu’elle-même. L’école de danse ne l’attire plus non plus, tout devient trop ambitieux et pas assez personnel. Elle abandonne tout pour se consacrer à sa maison de campagne, ses chambres d’hôtes et des cours de danse qu’elle veut donner sur place, en petit commité.

Elias l’aide à retaper la salle de danse et des sentiments naissent entre eux. Mais ce mystérieux inconnu s’avère être un ancien médecin qui est parti de chez lui suite à une erreur de diagnostic qui a conduit à la mort d’un enfant. Il est torturé, il souffre beaucoup et s’en veut pour son passé, mais quand on lui apprend qu’il est pardonné, innocenté et qu’il peut reprendre sa place de médecin, il hésite à partir. Hortense le sait, elle l’a lu dans son journal, et elle a peur qu’il s’en aille. En même temps, heureuse de s’être retrouvée et de vivre comme elle l’entend, elle le souhaite pou cet homme qu’elle aime.

Mon avis

Les points positifs

Je vais les lister brièvement, pour plus de facilité :

Il est beau de voir que quelqu’un de brisé, que ce soit Hortense ou Elias, peut rencontrer des personnes pour l’écouter, le comprendre et le soutenir, avec bienveillance, sans arrière-pensée. Certains peuvent trouver cela nul, « bisounours », nunuche, mais je m’en fiche. Il n’y aura jamais top d’amour dans le monde pour corriger les problèmes qui blessent.

Les points négatifs

Le roman est extrêmement long à démarrer, c’est ennuyeux à mourir. J’ai failli abandonner plus d’une fois. En fait, l’histoire n’est pas très intéressante jusqu’au moment où elle se blesse et où, c’est triste à dire, toute sa vie part en cacahuète. Ce qui m’amène à un autre aspect dérangeant, ma réjouissance, en tant que lectrice, quand cet événement tragique se produit. Je n’aurais pas dû apprécier que la vie de quelqu’un vole en éclats ! Je me suis senti mauvaise et je crois que ce n’est pas très sympathique, de la part de l’auteure, de faire ressentir cela à ses lecteurs.

Il y a aussi le caractère possessif, égocentrique et égoïste de son amant. Pourquoi l’aime-t-elle ? Et puis son infraction irrespectueuse et malsaine dans l’intimité d’Elias. Lire son journal ? ! Quelle honte ! Et enfin, le fait qu’Hortense appelle ses élèves « mes minettes ». Je trouve cela tellement énervant et pas naturel.


Pour conclure, je pense que ce roman est plutôt bon, bien qu’il soit atrocement long au démarrage. Malgré les défauts du personnage principal, le déroulement de son parcours et l’immersion dans ses pensées nous permet de ressentir de l’empathie pour elle et de lui souhaiter du bonheur.

En fin de compte, c’est un joli « Poney de Noël ». D’ailleurs, le roman devient intéressant à partir du moment où l’on comprend que nous avons affaire à une vraie romance. Le côté mystérieux du personnage qui, finalement, aide l’héroïne à traverser une épreuve (ici, Elias) m’a un peu rappelé l’un de mes romans préférés, Avec toi, les rêves fleurissent sous la neige, de Mhairi McFarlane. Ce dernier est bien meilleur, mais À la lumière du petit matin mérite que je m’en souvienne.